Farafinainfo.com – Actualités Sociétales – Il y ceux et celles qui préparent les fêtes de fin d’année. Il y a ceux et celles qui passent les fêtes de fin d’année en amoureux en Guinée. Il faut juste avoir de la baraka pour faire partie du dernier groupe.
«Les filles d’aujourd’hui sont sans cœur ! Ma copine m’a demandé la somme de 600.000 Francs Guinéens pour s’acheter des habits pour les fêtes de fin d’année. Comme je ne travaille pas, je me suis privé de beaucoup de choses particulièrement mon petit-déjeuner et de l’argent que mes grands me donnaient pour pouvoir économiser un tel montant. Mes amis et moi avons organisé un diner le 31 décembre. Je me suis mis sur mon trente-un en attendant l’arrivée ma dulcinée, mais je suis resté sans aucune nouvelle d’elle jusqu’à 21heures. A 22 heures, j’ai commencé à m’inquiéter pour ne pas dire que j’ai eu peur. J’ai appelé sans arrêt, mais elle n’a pas du tout décroché», s’est confié Sekou, qui a noyé sa déception amoureuse dans le vin de palme après avoir envoyé des SMS sans recevoir de réponse. «Je ressentais de la honte et je ne savais pas quoi dire nonobstant ma belle gueule du beau parleur. Aucun signe de vie jusqu’au 1er janvier 2023. Le 2 janvier, elle m’a appelé pour me dire : j’étais malade, j’ai eu mal au ventre toute la nuit du 31 décembre jusqu’1er janvier.», révèle-t-il avant de dire à son désormais ex-copine : «Je n’ai rien dit quand elle a fini de parler, je lui ai dit, c’est fini entre toi et moi. C’est ainsi que j’ai supprimé son numéro dans le répertoire de mon téléphone. Elle pensait que j’étais bête qu’elle pouvait jouer avec mes sentiments».
«… les croqueuses de diamants»
Contrairement à Sekou, qui a déboursé la somme de 600.000 Francs Guinéens pour habiller sa copine, Abou avait trois copines, certes, mais il n’était pas disposé à payer la moindre somme. «J’avais trois copines. Pour les fêtes de fin d’année, je me suis dit, je voudrais voir celle qui m’aimait vraiment. Donc, j’ai décidé de rien donner aux filles. Je n’ai vu qu’une seule et unique fille, ça aussi, c’était le 30 décembre, après cela, je n’ai vu personne. C’est ainsi que j’ai décidé de chercher une autre copine. Parce que la vraie fête, c’était le 31 décembre et le 1er janvier. C’est dans ces périodes que l’on rencontre et reconnaît les croqueuses de diamants». Même son de cloche chez Ismaël. «Moi, je suis motard, je sortais avec beaucoup de meufs, mais décembre arrivé, j’ai rompu avec toutes ces filles, je suis resté avec ma préférée le 31 chez moi, jusqu’à 16 heures. Je suis parti la chercher chez elle, nous sommes partis au restaurant. Après la foire à 21heures, nous sommes rentrés chez moi, je me suis lavé et j’ai changé mes vêtements. Je l’ai accompagnée chez elle pour qu’elle puisse refaire sa toilette pour que nous puissions continuer la fête, c’est ce que nous avons fait jusqu’à 3heures. Et, nous sommes rentrés après avoir acheté des plats. Je le lui ai donné un peu d’argent après l’avoir achetée à manger. Le 1er janvier 2023, nous sommes partis à la piscine», dit-il avec fierté. Et comme pour ainsi dire clairement qu’Ismaël a passé une belle fête contrairement à nos deux précédents interlocuteurs : Sekou et Abou. Ah oui, c’est la triste réalité des fêtes de fin d’année en Guinée.
Odine Bitki
