Transition en Guinée, Aboubacar Soumah : «Je suis en exil»

Farafinainfo.com –  Actualités Sociopolitiques – Aboubacar Soumah, président du parti GDE (Guinée pour la Démocratie et l’Equilibre) était, ce lundi 31 octobre 2022, l’invité de l’émission «On refait le monde» de nos confrères de Djoma TV pour parler de sa situation personnelle et de l’actualité guinéenne. 

Répondant une question portant sur son séjour qui ne cesse de se prolonger à Dakar, l’ancien député a dit sans ambages : «Je suis en exil ! Vous savez toutes les voix dissonantes doivent se taire. Mon premier emprisonnement suite à un incident qui s’est déroulé à la Radio Espace. Ce qui s’est passé dans votre studio est plus grave. La victime M. Marwane est là-bas à côté de vous. Je crois que l’un de ses téléphones a été même endommagé. Est-ce que le Procureur (Général) s’est autosaisi cette fois-ci ? Je voudrais vous prouver que c’est un leader politique qui a fait  (dans notre studio) ce que nous n’avons pas fait à l’Espace (FM)» tout en rappelant : «Je vous ai répondu de manière claire et précise en disant que je suis en exil».

                     «Je ne savais même pas, ni une action judiciaire … »

Evoquant la raison de son exil, Aboubacar Soumah révèle : «Mon frère, moi j’ai quitté Conakry samedi le 2 juillet (2022) à 14 heures, je ne savais même pas, ni une action judiciaire était engagé contre ma personne. C’est le mardi lorsque je suis arrivé à Dakar que ma femme m’a appelé que ma maison avait été encerclée par cinq (5) pickups remplis de gendarmes,  jusqu’à dans ma cour. Cette concession se trouve à l’aéroport Gbessia. Ma concession de Camayenne également, mes enfants m’ont appelé la même chose. Après, j’ai suivi les commentaires dans les médias. J’ai suivi le Procureur (Général) ! Alors, je sais ce dont j’ai été victime pour la première fois. Si les gens vont jusqu’à s’attaquer à ma famille en encerclant mes maisons, mes concessions. Ma maman, malade, était couchée là. Il a fallu les multiples interventions du Conseil du quartier pour qu’ils quittent … !

Hadja Saran Camara