La junte militaire du CNRD, ayant perdu sa crédibilité suite au non-respect de ses engagements et à sa volonté manifeste de confisquer le pouvoir, se lance désormais dans une tentative désespérante de manipulation qui consiste à faire de la diversion à travers des slogans et de la rhétorique.
-Parler de “Refondation” au lieu de Transition : une façon pour l’aile extrémiste de la junte de faire croire qu’ils ne se sentent plus liés par leurs engagements dès lors que, par la magie de leur illusion, nous sommes désormais dans un autre contexte.
-Appeler le chef de la junte “Président de la République” et imposer la formule aux fonctionnaires de l’administration publique : pourtant cela ne lui confère pas une légitimité au-delà de l’expression abusive destinée à la consommation des démagogues et profiteurs du moment.
– S’auto-investir d’une mission dite du peuple sans être le choix des citoyens : c’est l’effet de la mythomanie qui, par définition, est une façon de croire à ses propres mensonges et de se convaincre de la réalité qu’on se crée. Cela veut dire qu’un mythomane est une personne qui se contente de modifier la réalité pour la rendre acceptable à ses yeux.
En définitive, de la même manière que certains avaient fait croire à l’ancien Président que le troisième mandat était acquis, d’autres le font maintenant pour le chef de la transition. Les faits ont révélé que ce sont ceux qui l’ont rassuré de l’intérieur qui l’ont déposé par la suite.
La Guinée étant une malheureuse répétition de l’histoire, ceux qui veulent remplacer les dirigeants sont toujours les premiers qui les poussent à commettre l’erreur fatale. Il va de soi que le danger vient toujours de là où on s’attend le moins, c’est-à-dire de l’entourage immédiat.
Allons seulement !
Aliou BAH
Farafinainfo à l’honneur : Le journaliste Chahreddine Berriah, lauréat
