Transition en Guinée, le Ministre Wright : «La justice ne fait pas du tintamarre … »

Farafinainfo.com – Actualités Sociopolitiques & Judiciaires – Alphonse Charles Wright, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, était, ce mardi 1er novembre 2022, de l’émission «On refait le monde» de nos confrères de Djoma TV pour passer en revue les questions brûlantes de l’actualité guinéenne particulièrement l’interdiction des manifestations y compris les tueries.

« … Il faut qu’on soit très clair. Ce qui est déplorable, c’est en Guinée où on annonce des manifestations sur les réseaux sociaux. Est-ce que parce que l’Etat refuse avec les motifs que l’Etat avance qu’on peut protester par voie judiciaire qu’on ait permis de lancer un défi à l’autorité ? », s’interroge le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme tout en évoquant le caractère des manifestations en République de Guinée. Répondant une autre question portant l’interdiction de toutes les manifestations, Alphonse Charles Wright révèle : «Vous savez, hier (lundi 31 octobre 2022, ndlr), j’ai eu un entretien avec Mme Ambassadrice de l’Union Européenne, avec laquelle j’ai eu un échange fructueux. Je l’ai fait comprendre ma lecture des questions de manifestations dans notre pays. Quand vous prenez la Charte de la Transition, le CNRD (Comité National du Rassemblement pour le Développement, ndlr), c’est l’Organe qui s’occupe des questions stratégiques tel que résultant de la Transition, ce qui veut dire à priori les questions d’évaluations sécuritaires et autres, si le CNRD dit que moi sur le plan administratif, au regard des raisons… dire qu’ils (membres du CNRD) l’ont interdit, les raisons qu’ils ont indiqué dans le communiqué, personne n’en parle ! (…) Mon problème lorsque le CNRD dit : nous ne voulons pas de manifestations de rue, parce qu’il y a des tueries. Pour moi, c’est un acte de responsabilité élevée. Cependant si quelqu’un pense que les motifs qui sont indiqués (par le CNRD) et, dont on a tendance comme Monsieur … l’a dit à être répété dans les motifs de rejet, pourquoi ne pas aller en conquête de ses droits devant la justice, je serai fier un jour qu’une juridiction dise que la manifestation est autorisée et qu’on dise qu’elle ne fait pas se faire». Répondant la question portant la procédure d’enquête : peut-on faire confiance à la justice ? Et l’ancien Procureur Général de laisser entendre : «… La justice ne fait pas de tintamarres comme ce que les gens font sur les médias (…) La justice ne fait pas de tintamarre encore une fois de plus de ses actions du point de vue respect de la règle, qui dit que la procédure d’enquête et d’instruction est secrète. Est-ce que la justice fait comme travail, a besoin d’une publicité pour dire nous faisons ceci et cela… »  

Hadja Fanta Touré