TRIBUNE : La triste journée du 1 er décembre 2024 à N’ZÉRÉKORÉ

Un drame évitable qui interpelle nos consciences, plus jamais ça, pour une Guinée unie et résiliente.

Cette triste journée du dimanche 1er décembre 2024 au « stade du 3 avril » en chantier de N’ZÉRÉKORÉ est une épreuve douloureuse pour toute la nation guinéenne. Ce drame, qui a coûté la vie à des dizaines de nos concitoyens selon les différentes sources, ne doit pas être réduite à un simple bilan chiffré.

Derrière chaque chiffre, il y a des visages, des rêves brisés, des familles endeuillées, en colère avec un faisceau d’interrogations.

Aujourd’hui, au-delà des divergences, ce qui nous uni, c’est une douleur commune et une volonté : plus jamais ça, une communication et des explications fondées.

La République de Guinée a traversé de nombreuses épreuves au cours de son histoire ; ces différentes épreuves devraient être une source d’inspiration de responsabilité, de réflexion pour produire une matrice de travail organisé et proactif.

Des drames évitables, des tragédies collectives qui ont marqué nos mémoires et renforcé notre résilience. Mais cette résilience ne doit pas nous rendre insensibles. Chaque perte humaine est une perte pour toute la nation. Ce qui s’est passé à N’ZÉRÉKORÉ doit nous interpeller tous : les autorités, les organisateurs d’événements, les citoyens. Chacun a un rôle à jouer pour que notre pays ne revive plus jamais un tel drame.

C’est un impératif lié à chaque matrice d’activités à tous les niveaux, la maîtrise de l’organisation des événements. C’est pourquoi, il y a lieu cerner ceci : Organiser, c’est un métier.

Ne cherchons à détourner l’attention et trouver le bouc émissaire dans les conjectures stériles et inopportunes.

Il est essentiel de transformer cette douleur en action collective, non pas dans un esprit d’accusation, mais dans une dynamique constructive accompagnée d’explications républicaines

Aux autorités, nous demandons de tout mettre en œuvre pour faire la lumière sur cet événement afin de comprendre le déroulement des faits et tirer les conséquences qui s’imposent.

Aux familles des victimes, nous exprimons toute notre solidarité. Que leurs douleurs ne soient pas oubliées, mais honorées par des mesures concrètes pour renforcer la sécurité lors des rassemblements publics.

Nous devrons apprendre de nos erreurs pour mieux avancer car ce drame met en lumière des dysfonctionnements qu’il y a lieu de corriger. Organiser un événement de grande envergure dans un lieu inadapté, sans mesures de sécurité suffisantes, est une faute.

Nous ne pouvons pas changer le passé, mais nous pouvons en tirer des leçons pour construire un avenir meilleur.

C’est l’occasion pour la Guinée de revoir ses normes en matière de sécurité, d’investir dans ses infrastructures et de renforcer la formation des responsables d’événements. Ces mesures ne sont pas un luxe ; elles sont indispensables pour préserver la vie de nos concitoyens.

« Plus jamais ça » ne doit pas être un slogan vide de sens. Cela doit être un engagement porté par chaque Guinéen.

Nos divergences politiques ne doivent pas nous détourner de ce qui nous unit : notre humanité, notre désir de vivre dans un pays où chaque vie compte, où la dignité de chacun est respectée.

Que cette tragédie nous serve de réveil. Il est temps de nous rassembler, non pour blâmer, mais pour bâtir une Guinée plus juste, plus sûre et plus humaine.

Nous le devons aux victimes de N’ZÉRÉKORÉ. Nous le devons à tous ceux qui croient en un avenir meilleur pour notre pays.

Ensemble, faisons le serment : plus jamais ça en Guinée.

Soninké DIANÉ

Citoyen.

Tel : 622 57 48 60

 

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