Le marché de Kaporo ne désemplit pas ce mercredi matin nonobstant la journée de résistance «active et permanente». Quelques boutiques et magasins sont fermés au bord de la route, mais les vendeuses et les femmes de ménage se bousculent pour se frayer un chemin sur les différentes ruelles dudit marché. Reportage
«La plupart des Guinéens vivent de petites activités économiques au jour le jour et ne peuvent certainement pas se permettre de rester à la maison, un jour voire deux sans rien faire.» a laissé entendre un boucher pour justifier sa présence au marché. Et un client de renchérir : «Un père de famille ne peut pas rester à la maison toute la journée. Nous devons travailler pour nourrir nos familles.» Autant vous dire que le mot d’ordre de manifestation des leaders du FNDC (Front National pour la Défense de la Constitution) contre le projet de changement constitutionnel, n’a pas été suivi partout à Conakry
Un cordon sécuritaire au point du 8 novembre
La circulation est fluide sur les routes, qui mènent à Kaloum, le quartier administratif de la capitale guinéenne, mais il y a un embouteillage, pas vraiment monstre juste à quelques encablures du point 8 novembre. Plusieurs policiers, qui y sont sur ledit point du 8 novembre, régulent la circulation et passent les véhicules au peigne fin. Les sacs à dos ne sont pas en reste non plus. Ces fouilles ne durent pas du tout et, les citoyens vaquent très rapidement à leurs occupations. Ces mesures sécuritaires sont diversement appréciées par les citoyens. Certains citoyens trouvent très normal et saluent des deux mains cette mesure sécuritaire préventive, d’autres laissent entendre que ces agents de sécurité ne soucient guère de leur sécurité, mais plutôt celle du président de la République, Pr. Alpha Condé, car le Palais présidentiel est à Kaloum. D’où la présence de ces hommes et femmes de la sécurité aux différents accès de la presqu’île de Kaloum et au niveau des carrefours
El Madios Ben Chérif