ENTRETIEN. El Hadj Mamadou Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), était, ce mardi 8 septembre 2024, l’invité de nos confrères de TV5 MONDE pour évoquer l’actualité guinéenne …
Levée totale de la suspension de la Guinée par l’OIF. « Le moment est mal choisi, c’est vraiment inopportun, au moment où il y’a la disparition forcée de Fonikè Menguè et de Billo Bah, deux activistes de la société civile (guinéenne), arrêtés par la gendarmerie et les Forces Spéciales, qui sont aujourd’hui portés disparus. Dès lors que les autorités ont dit ne pas savoir qui les a arrêtés et où ils sont ! Imaginez dans quel état se trouve leur famille ! C’est au moment où on présente au peuple de Guinée le corps du Colonel Célestin (Bilivogui), un militaire qui a été arrêté depuis un an qu’on disait aussi ne pas savoir où il est ? C’est le moment où les radios sont fermées, les libertés publiques sont malmenées, les droits humains sont violés de manière flagrante, il y a plus de 58 jeunes qui ont été abattus, parce qu’ils tentaient de manifester, parfois contre le délestage, parfois contre le coût de la vie. En ce moment que l’OIF a choisi pour accepter la Guinée… », indique l’opposant guinéen, qui réagit par rapport au retour de la Guinée du Général -Président Doumbouya au sein de l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie).
« Pourtant, M. Cellou Dalein Diallo, vous avez applaudi … ? »
La journaliste, qui ne comprend pas une telle réaction de Cellou Dalein Diallo, a posé cette question (très) pertinente : « Pourtant M. Cellou Dalein Diallo, vous avez applaudi quand M. Alpha Condé avait été renversé par Mamadi Doumbouya, est-ce que vous le regrettez aujourd’hui ? ». Et Cellou Dalein Diallo de justifier son soutien à la junte : « Avant de le regretter, les engagements qui avaient été pris par la junte au moment de la prise du pouvoir, qu’on a applaudi. Elle (la junte) s’est engagée à mettre fin à l’instrumentalisation de la justice, au piétinement des droits et libertés des citoyens, à organiser rapidement des élections pour remettre le pouvoir à un civil que le peuple aurait choisi à travers des élections libres et transparentes … ».
El Hadj Karamoko Touré
Farafinainfo à l’honneur : Le journaliste Chahreddine Berriah, lauréat