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Reporter, témoin des faits

An65 de l’indépendance de la Guinée : Merci une fois encore à Sékou TOURE et compagnons !

Il y a 65 ans, la Guinée célébrait pour la première fois son indépendance. Le 2 octobre 1958, elle a arrosé sa victoire sur l’impérialisme, après plus de 60 ans de colonisation française, d’asservissement, dont la mémoire continue de crisper ses relations avec Paris.

Merci au Président Ahmed Sékou TOURE pour sa haute clairvoyance, sa vision panafricaniste et son sens élevé de patriotisme. Merci à l’honorable Saïfoulaye DIALLO, Premier Président de l’Assemblée nationale ; merci à M. Lansana BEAVOGUI, le Premier Premier Ministre ; merci à l’héroïne Hadja Mafory BANGOURA pour son combat patriotique ; merci à tous les compagnons de l’interdépendance de l’homme du NON à De Gaulle.

Merci à tous ces anonymes qui, de leur côté, se sont battus pour que la Guinée, notre mère patrie, s’affranchisse entièrement du joug colonial. Merci d’avoir coupé, avec audace, le cordon ombilical avec les puissances impérialistes. Merci d’avoir résisté à la volonté de déstabilisation de notre pays par les forces démolisseuses. Malgré la suspension de l’aide économique de la France à l’époque, le gel des avoirs du pays, la Guinée, devenue la bête noire de l’Etat français, a tenu le coup.

De 1958 à 1984, 58 coups d’Etat palpables manqués contre le premier régime guinéen, selon l’homme d’affaires et homme politique français, le prince des ténèbres M. Jacques Foccart. Également surnommé Monsieur Afrique ou grand ordonnateur de la Françafrique, cet homme de l’ombre et chouchou du Général De Gaulle qui a joué un grand rôle dans les opérations secrètes pour la préservation du pré carré africain francophone, s’est confessé en reconnaissant, avant sa mort en 1997, que les complots permanents contre la figure de proue de la souveraineté guinéenne, par son pays, étaient évidents.

Aussi, Maurice Robert, chef du secteur Afrique du Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE) de 1958 à 1968, s’est confié dans ses mémoires en 2004 : « Nous devions déstabiliser Sékou Touré, le rendre vulnérable, impopulaire et faciliter la prise du pouvoir par l’opposition. […] Une opération de cette envergure comporte plusieurs phases : le recueil et l’analyse des renseignements, l’élaboration d’un plan d’action à partir de ces renseignements, l’étude et la mise en place des moyens logistiques, l’adoption de mesures pour la réalisation du plan. » Ainsi, l’opération « Persil » est mise en route.

Malgré ces témoignages accablants de ces personnes les mieux placées pour parler de la véracité ou non des cabales contre la première République, des guinéens continuent de crier à tort que tous les complots contre la Guinée sous Sékou TOURE étaient imaginaires. Certains, comme l’a souligné une fois l’ancien Premier Ministre guinéen M. Jean Marie DORE, confondent leur haine personnelle contre Sékou TOURE à la réalité historique. Quelle mauvaise foi !

Certes, le Président Ahmed Sékou TOURE n’était pas saint, mais il n’était pas non plus un démon comme veulent faire croire certains.

A toutes ces femmes à poigne, ces hommes audacieux, sans lesquels la Guinée ne serait pas ce qu’elle est actuellement, complètement affranchie de l’influence extérieure, nous vous disons merci. Gracias !

« Le temps est le seul bon juge », nous enseigne un vieil adage populaire. Évidemment, plusieurs années après son rappel à Dieu, le temps continue de donner raison au Président Ahmed Sékou TOURE.

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Permettez que je fasse cette périssologie. La Guinée ne cessera jamais de remercier les pères de l’indépendance guinéenne pour leur lutte. Grâce à cette intrépide lutte aujourd’hui, notre patrimoine commun est libre, totalement libre de tous ses mouvements.

La Guinée dispose fièrement de sa propre monnaie. Aucune armée d’occupation étrangère n’est présente sur son sol. Elle jouit de ses ressources naturelles comme bon lui semble car, aucune Nation ne lui dicte ses lois. Heureusement, tous les dirigeants successifs après le Président Ahmed Sékou TOURE ont suivi la même ligne, la même trajectoire.

«…Nous préférons la liberté dans la pauvreté à la richesse dans l’esclavage…» Ces propos historiques et mémorables du père de l’indépendance de notre pays résonnent encore dans les mémoires. Ils tournent aujourd’hui en boucle sur les réseaux sociaux comme si c’était maintenant.

Les quiproquos comiques qui se passent actuellement dans certains pays africains qui ont du mal à se débarrasser de l’ancien maitre qui leur colle à la peau comme une sangsue tibérienne, donnent encore raison à la Guinée de Sékou TOURE. Allah tê !

Évidemment, la bataille que certains pays africains mènent actuellement pour leur indépendance totale, pour se débarrasser de la relation cavalier-cheval, la Guinée, notre resplendissante Guinée à tous, l’a déjà menée depuis les premières heures de son indépendance grâce à ses dignes et valeureux fils. Merci aux pères fondateurs de l’Etat guinéen.

65 fois «…Nous préférons la liberté dans la pauvreté à la richesse dans l’esclavage.. »

Bonne fête d’indépendance à tous ! Paix à l’âme de nos martyrs qui se sont battus pour que l’on puisse célébrer ce jour !

Sayon MARA, Juriste