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Reporter, témoin des faits

Décès d’Abdoulaye Ciré Bâ : Une pluie d’hommages pour un journaliste émérite

Un journaliste émérite et formateur, Abdoulaye Ciré Bâ, s’en est allé pour toujours ce samedi 18 décembre 2021. Nombreux sont ses confrères et autres personnalités mauritaniennes qui le pleurent depuis l’annonce de son décès.  Les uns et les autres lui rendent un vibrant hommage

 

Je viens d’apprendre avec regret le rappel à dieu de notre camarade et Frère Abdoulaye Ciré Bâ ce grand journaliste qui sacrifié sa vie au combat pour la liberté et la justice sociale un grand homme de culture que la terre lui soit légère et le paradis soit sa dernière demeure nous sommes à dieu et nous lui revenons .إنا لله وإليه راجعون لله ما أخذ وله ما

Aminetou Mint Moctar, Présidente de l’AFCF (Association des Femmes Chefs de Famille)

                       

« إن الكرام وإن ضاقت معيشتهم دامت فضيلتم والأصل علاب

لله در أناس اينما ذكروا تطيب سيرتهم حتى وإن غابوا »

Un intellectuel discret et lucide, une référence en humilité. Abdoulaye Ciré Ba que j’appelais « Grand » fait partie de ces humanistes qui ont mis la dignité au-dessus de tout et ont servi sans bruit. Il s’en va en paix vers la miséricorde du Tout Puissant. Que le meilleur lui soit réservé au paradis.

 Kissima Diagana, Journaliste et Directeur de Publication Initiative News

 

                        Samba Camara et moi perdons un grand maître. Lorsque j’ai rejoint Biladi Hebdo, Abdoulaye Ciré Ba était pour moi un guide. Vraiment, décembre est une « saison des hyènes » comme pour paraphraser la célèbre série d’ACB. Un grand penseur furtif. Un humaniste fidèle en amitié. Un camarade exigeant sur l’exemplarité. Yoo Allahu yurmo yafomo Abdoulaye.

Silèye Bâ, Journaliste

 

                 La plume pleure son artisan

Quelqu’un m’a dit ce matin, alors qu’on venait participer à la prière, que personne ne saura faire l’éloge funèbre de Ablaye Ciré aussi parfaitement que lui savait le faire et l’avait fait à d’autres. Il avait raison.

L’homme avait une maîtrise parfaite de la langue française. Il savait dire ceux qu’il aimait, ceux qui avaient réussi à lui arracher un tant soit peu de respect. Il savait magnifier les traits de caractère qui l’avaient séduit chez tel ou tel. Il savait mettre en exergue ce qu’il y avait de bien et faire passer comme «péché mignon» la faiblesse qui détonne.

Ablaye Ciré Ba était d’une vérité qui l’empêchait d’utiliser ses compétences au service d’une cause qui ne le faisait pas vibrer. C’est pourquoi ses plus beaux produits ont été les hommages.

Je l’ai côtoyé, puis rencontré plusieurs fois, mais je ne l’ai véritablement connu qu’au début des années 90, alors que nous avions fait partie d’un groupe de journalistes sénégalais, maliens et mauritaniens, réunis au Sénégal dans le cadre d’un séminaire de l’institut PANOS.

Intransigeant sans être indélicat, Ciré Ba a été un critique, une sorte d’objection morale à ses compagnons politiques. Comme il a été un maître pour des générations de journalistes qui ont travaillé avec lui ou qui l’ont vu à la tâche.

Il y a quelques mois, il venait m’avertir qu’il se savait condamné. Je lui rétorquais alors que le courage qu’il avait pour prononcer ces mots, me manquait quand il s’agit de les entendre. Je lui débinais tout ce que je pouvais de propos optimistes et porteurs d’espérance. Il me rétorqua qu’il avait mené une vie certes convenable, mais pendant laquelle il s’est laissé prendre au piège de l’insouciance. «Cela me rattrape aujourd’hui au plus profond de moi…»

S’en suivit un long échange sur ce que nous sommes, ce que nous avons été le jour où nous ne serons plus. Nous convînmes que le meilleur pour nous est ce que notre Créateur décidera pour nous.

Ablaye Ciré Ba continuera à se battre, écrira, corrigera quelques textes, participera avec ses confrères de la rédaction à l’amélioration du rendu quotidien. Avant de tomber…

Merci à tous ceux qui ont aidé à lui apporter les soutiens nécessaires pour alléger ses souffrances, à tous ceux qui l’ont accompagné jusqu’au dernier souffle.

Merci à la Présidence de la République qui, à travers le ministre Moctar Ould Dahi, a suivi son dossier et apporté son soutien.

Merci au Président de l’Assemblée Nationale, Cheikh Ould Baya qui n’a pas hésité à prendre en charge les soins et le séjour à Tunis.

A son épouse Fatou, à ses enfants, à son ancienne épouse et cousine, à ses amis et frères de Bababé, à ses compagnons du Mouvement, à ses collègues des différents médias, à BSD, Asmiou, Lalla Aîcha, Moussa & Moussa… à tous les amoureux de cette plume, vont mes condoléances les plus attristées.

إنا لله و إنا إليه راجعون

 Ould Omeïr Mohamed Fall, Journaliste et Directeur Horizons  

           

               Je viens d’apprendre le décès d’Abdoulaye Ciré Ba un grand journaliste, une plume superbe, un homme de culture, et un sourire sardonique posé sur notre vie politique et nos sociétés. Abdoulaye avait dépassé depuis longtemps les mesquineries ethniques et les clivages politiques. Il avait des amis partout dans toutes les cultures et dans tous les milieux. Je me rappelle bien cette anecdote qu’il m’a, une fois, raconté : une de ses connaissances peul l’avait accusé de trop aimer les Maures. Il lui a répondu : » tu te trompes un peu, ce sont en vérité les Mauresques que j’aime  » Abdoulaye c’était cet esprit. Il a été longtemps malade. Il a tout supporté avec philosophie. ALLAH YAREHMOU

Mbareck Ould Beyrouk, Journaliste –Ecrivain

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Abdoulaye Siree Bah tire sa révérence et rejoint sa dernière demeure. La Mauritanie entière pleure la perte d’un grand patriote qui laisse un immense héritage à la nation mère.

 

Samba Hamady Hamady

                                   

                          العيد الوطني ال 36 للشرطة الوطنية ينبغي نزع عشر سنوات منه، فقد جرى إبانها وقف اكتتاب الأفراد والضباط لصالح القطاع وانهاء خدمات القدماء وتم تجميد الشرطة الموريتانية بعدما تقاعد نصفها وبقي النصف الاخر يفتش عن مهارات امنية مطلوبة.

#مبروك لها عيدها الوطني -10

La 36 ème fête nationale de la police nationale doit être enlevée dix ans. Les individus et les officiers ont cessé de travailler pour le secteur et de licencier les anciens services. La police mauritanienne a été gelée après avoir pris sa moitié et l’autre moitié a recherché les compétences de sécurité requises  #Félicitations pour sa fête nationale-10

Oubeid Imijine

                         Un modèle s’en est allé…

Abdoulaye Ciré Ba n’est plus. C’est une grande perte pour la presse mauritanienne, pour le professionnalisme, pour l’écriture, toute l’écriture, journalistique et bien au-delà de ce registre de la communication. Ablaye, comme on aime l’appeler était un écrivain talentueux, un puriste de la langue, rigoureux à la ferveur sur le choix du mot pour le dire, sur les tournures ; un élagueur redoutable de contresens et de formules, toutes faites, souvent pompeuses même si d’usage assez répandu.

Il a vécu dans la pénombre, ou presque, parce qu’il dédaignait, peut-être, les fausses lumières, souvent porteuses de ce qu’il méprisait le plus, la vacuité et l’imposture. Mais là-bas, dans sa pénombre Ablaye se nourrissait et s’illuminait, seul, et toujours des livres ; unique nourriture, dont il était insatiable. Quant aux nourritures terrestres, elles n’étaient guère faites pour le frugal invétéré, qu’il était.

Abdoulaye Ciré Ba a su entrevoir cet interstice intra-communautaires, où il a élu siège, et à travers lequel, a su se faire aimer au sein d’un patchwork d’individualités de toutes les obédiences.

Abdoulaye Ciré Ba était ça. Il était cet interstice d’une Mauritanie possible, au-delà des particularités des uns et des autres.

Sa mort est une perte pour le pays. C’est une passerelle qui disparaît. Un vide qui se creuse. Une référence qui s’éclipse. Un modèle qui s’en va.

Mes pensées vont d’abord à sa famille, à ses enfants, à ses amis et à tous ses proches.

Qu’ALLAH le comble par Sa Miséricorde et l’accepte parmi les Choyés dans Son Saint Paradis.

Abdelvetah M’Hamed Alamana

 

                        Une grande plume, un grand esprit vient de nous quitter.

Abdoulaye Ciré Bâ a tiré sa révérence aujourd’hui.

Je n’ai pas bien connu l’homme, mais je l’ai lu.

Cet immense intellectuel, ce journaliste hors-pair n’a malheureusement pas reçu la reconnaissance qui lui est due, ni de la collectivité ni de l »Etat.

Décidemment !

C’est à croire que tous les grands de ce pays ne le sont jamais qu’à titre posthume.

Qu’Allah dans son immense miséricorde lui accorde son pardon et son saint Paradis.

INALILLAHI WE INNA ILEYHI RAJIOUNE

اللهم ارحمه وأغفر له وتجاوز وارزقه جنة الفردوس لأعلي يا أرحم الراحمين

 Nana Mohamed Laghadaf