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Reporter, témoin des faits

Décès du doyen Aziz Wane, Journaliste sportif: Le témoignage émouvant de Mohamed Feily

Je viens d’apprendre avec affliction le décès du doyen Aziz Wane, ce dimanche matin à Nouakchott, après une courte maladie. C’est une grande perte pour le monde du sport en particulier et en général pour la nation parce que Aziz Wane était le « père de la Nation » pour nous autres qui l’avons côtoyé, connu et apprécié.

Aziz wane je l’ai connu dans les années 80 alors qu’il était inspecteur de la jeunesse à Akjoujt. Il était devenu tout pour moi: mon premier entraîneur avec la sélection locale, mon père, mon grand frère et mon ami.

Depuis nous avons cheminé ensemble menant parfois des combats aux issues impossibles qui deviennent réalité grâce à ses conseils et sa vision (élection Fédération de Football de la République Islamique de Mauritanie en 2011).

A mes débuts de journaliste sportif trop zélé, c’était lui qui tempérait mes ardeurs en trouvant les mots justes pour me raisonner. C’est encore lui qui me donnait les bonnes informations quand je voulais dans un article interprété le règlement. Il était toujours là pour rendre service pour la promotion du sport auquel il a consacré toute sa vie. C’est vers lui que convergeait tous ceux qui voulaient créer un club, une association ou simplement un tournoi. Il était incontournable mais surtout toujours disponible pour aider son prochain.

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Difficile de qualifier le rôle de Aziz Wane qui était la mémoire de notre sport: joueur, entraîneur, dirigeant, administrateur, il a tout occupé au point ou l’on n’arrivait plus à le situer…

Ces derniers temps malade, il m’appelait tous les deux jours pour prendre les informations sur la candidature d’Ahmed Ould Yahya pour la CAF (Confédération Africaine de Football) et les préparatifs de la CAN (Coupe d’ Afrique des Nations) moins de 20 ans chez-nous. Tout cela lui tenait à cœur parce que se sentant concerné.

Avec sa disparition c’est tout un pan de l’histoire de notre sport qui disparaît.

Nous ne t’oublierons jamais grand. Inna lillahi wa inna iliehou rajioune

Mohamed Feily