Désiré Le Troher : «Souhaitez-moi la Direction du ministère de la Culture afin que je puisse déverrouiller… »
Grande Interview (2ème Partie) – Désiré Le Troher n’est plus à présenter dans les milieux éducatif et culturel en République Islamique de Mauritanie. Autant vous dire qu’il est une personne connue et apprécie pour ses qualités professionnelles et humaines Maach’Allah. Et dans cette 2ème partie de cette grande interview, Le Troher Désiré dit Mouhamad El Moukhteiry parle de la musique, sa carrière de producteur de musique, des artistes –musiciens mauritaniens …
Quels sont vos critères pour produire un artiste-musicien ?
Pour tout dire, je suis à la recherche de pépites c’est à dire des artistes qui pourront exporter le rap mauritanien. Je suis à cet effet très exigeant par rapport surtout au flow, mais aussi aux textes.
Comment arrivez-vous à concilier vos plusieurs caquettes : enseignant, artiste-musicien, producteur et père de famille ?
Je dirai que j’accorde à chaque activité le temps qu’il lui faut voilà pourquoi je réussis à porter plusieurs casquettes.je suis une machine infatigable (même si j’ai des maux de dos parfois et que je récupère mes heures de sommeil le week-end hahahaha).
Quelle doit être la toute première qualité d’un producteur de musique ?
La toute première qualité d’un producteur doit être à mon avis: le flair. Le flair est l’art ou la capacité de repérer des futures stars. Ce flair est basé évidement sur des connaissances en musique.
Quel regard portez-vous que la musique mauritanienne d’hier et aujourd’hui ?
Le regard que je porte sur la musique mauritanienne en général est positif strictement par rapport au rap. Je dis ça, parce qu’aujourd’hui le plus grand festival de musique du pays est celui des arts urbains pour dire du hip hop, du rap. Les rappeurs ont le plus grand nombre de studios d’enregistrement sinon les seuls ainsi que la plus grande production audio-visuelle (album et clips). Pourtant, les rappeurs disposent de moins de moyens que les musiciens traditionnels, mais leur principale force réside justement dans leur volonté de réussir.
Y’a-t-il des artistes-musiciens mauritaniens et étrangers que vous appréciez particulièrement ?
Je ne saurai citer ici tous les artistes que j’apprécie, mais un des mes critères d’appréciation est d’abord la productivité ou encore le travail pour tout dire. À cet effet, je citerai Monza dont le parcours artistique est le plus riche, car de rappeur, il est passé à d’autres casquettes de producteur, de directeur de festival et de grandes organisations internationales, c’est vraiment impressionnant! Adviser, la star nationale, qui possède un répertoire musical énorme, et qui commence à s’exporter ainsi que tant d’autres.
Quels conseils pourriez-vous donner aux jeunes filles et garçons, qui aimeraient vous emboiter le pas ?
À ceux et celles qui veulent m’emboîter le pas, je dirai que je ne suis pas seul dans tous mes combats… DezyDez n’est certes qu’un homme vulnérable, mais Dieu est l’unique force indestructible et protectrice de l’univers en laquelle il place tout son espoir, sa confiance et sa fidélité.
Un conseil qui pourrait aider les artistes-mauritaniens à s’exporter ?
Le conseil que j’ai à donner aux artistes mauritaniens et qui pourrait les aider à s’exporter est l’originalité. Je leur dirai haut et fort soyez originaux.
Qu’est-ce qu’on pourrait vous souhaiter pour les prochaines années en tant que producteur ?
Pour les prochaines années, en tant que producteur, souhaitez-moi la Direction du ministère de la Culture afin que je puisse déverrouiller toutes les portes fermées aux arts urbains et à l’art, la culture mauritanienne en général afin qu’elle puisse rayonner dans le monde.
Grande Interview réalisée par Lala Aicha Housseine Camara