Elie Kamano rend hommage à Antonio Souaré : «…j’ai compris que j’avais à faire à un homme aux qualités …»
Je commencerais par la toute première expérience que j’ai vécue avec l’homme lors de notre toute première rencontre.
C’était en 2017, je venais fraîchement d’arriver de ma tournée Africaine et Américaine et j’étais dans un besoin impérieux de sortir mes deux œuvres, le livre et l’album Malaya, lorsque Isto Keira, à qui j’avais demandé un appui institutionnel et financier compte tenu de nos liens étroits, m’a introduit auprès de l’homme.
J’ai gracieusement été surpris de voir que l’homme dont il s’agit n’est ni espagnol, ni portugais comme je pouvais l’imaginer à travers son nom.
Dès que nos regards se sont croisés, il s’exclama :
Mais c’est Elie Kamano ça !!
Moi : oui c’est bien moi !!
Lui : mais pourquoi t’étais jamais venu me voir auparavant comme les autres ?
Moi : parce que je vous prenais pour un expatrié qui fait le bon samaritain, car au regard de tout ce que vous accomplissez dans la vie de nombreux guinéens, il m’était difficile de croire en vos origines guinéennes.
Lui : alors c’est moi Antonio !
Moi : Waou !
Ensuite Isto prît la parole : il est passé me voir afin que je lui apporte un appui institutionnel et financier par rapport à la sortie de son ’album.
Pendant que Isto parlait j’ai voulu mettre le document sur sa table afin qu’il voit le budget total du projet, mais nonnnn !!!
Il a tout de suite interrompu Isto et me demanda le coût total du projet
Moi : c’est écrit sur la dernière page, dis-je avec empressement.
Lui : Non dis-moi le coût total.
Moi : de la communication à la sortie des œuvres, j’ai besoin de 200 millions.
Lui : repasse mercredi à 15 heures.
Moi : entendu grand frère.
Lui : ici c’est chez toi.
J’ai été envahi d’un sentiment d’incompréhension devant la promptitude, l’humanisme et la facilité avec lesquels il à accéder à ma requête vu l’énormité de la somme demandée.
Mercredi à 15h j’étais au rendez-vous, dès qu’on m’a annoncé, il m’a reçu en toute intimité et en toute discrétion dans son bureau et m’a ensuite tendu une enveloppe bien scellée dont j’ignorais le contenu, et me demanda de revenir quand je veux.
Je l’ai remercié de tout mon cœur bien qu’étant confus devant le volume de l’enveloppe comparativement à la somme demandée.
Arrivé à ma voiture, j’ai ouvert l’enveloppe, elle contenait des liasses de dollars
What??
L’homme venait de m’offrir 20 mille dollars !! vous avez entendu ??
20 mille dollars !!
La question qui me taraudait l’esprit était qu’en vertu de quoi m’a t’il offert tout cet argent pendant qu’il venait à peine de me connaître physiquement ??
C’est là que j’ai compris que j’avais à faire à un homme aux qualités exceptionnelles.
Joyeux anniversaire à mon valeureux fils Mamadou Antonio Souare.
{L’ingrat fait exprès mais il n’oublie rien}
Par Elie Kamano
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