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Reporter, témoin des faits

Ely Abdellah, Journaliste : “Il est facile, surtout pour les opposants, de dire qu’ils sont recherchés, indûment poursuivis et maltraités”

Ce lundi 22 février 2021, la Rédaction de Farafinainfo.com a fait réagir de l’un de ses chroniqueurs Ely Abdellah, journaliste et formateur en journalisme de son état, aux faits marquants de l’actualité de la semaine écoulée en république de Guinée et dans la sous-région – Actu de la Semaine en 3 Questions – Entretien…

La CAN (Coupe d’Afrique des Nations) U 20 se déroule en République Islamique de Mauritanie depuis le dimanche 14 février 2021. Une première organisation et une toute première victoire des Mourabitounes de Mauritanie face aux Os Mambas du Mozambique par le score de 2 buts à 0 dans une compétition organisée par la CAF (Confédération Africaine de Football). Que peut-on espérer pour la suite de cette compétition africaine des jeunes ?

Mauritanie organise, pour la première fois de son histoire, cette compétition de la CAF. Pour un pays aux infrastructures limitées, c’est un peu un challenge. Je crois que, jusqu’ici, ça a été satisfaisant du point de vue de l’accueil des délégations et de l’organisation de la compétition. On ne peut guère parier sur l’issue de la compétition, mais en tout état de cause, je crois que c’est une opportunité pour la Mauritanie de capitaliser l’expérience.

Le virus Ebola refait surface en République de Guinée et fait des morts. Avez-vous des appréhensions si oui ? Quels conseils pourriez-vous donner aux autorités guinéennes et mauritaniennes ?

Ebola est une terrible pathologie qui a déjà provoqué de lourds dégâts dans la région et dans le continent. En fait, compte du mode de transmission et de la faiblesse, chez nous, de la prévention, on ne peut que redouter une extension de la maladie. Je pense que nos pays doivent insister sur la prévention et la surveillance de leurs territoires. Je crois que c’est ce qui peut être fait, sans préjudice à toute autre mesure pouvant protéger les populations et favoriser leur éveil.

Sur l’autre rive du fleuve Sénégal, affaire Ousmane Sonko et Adji Sarr: cette affaire de mœurs est en train de devenir une affaire d’État. Quel regard portez-vous sur le traitement de cette affaire politico-juduciaire par la presse sénégalaise ?

Bon, écoutez, moi je me suis beaucoup informé sur ce dossier où est impliqué le député Sonko, mais j’avoue que je suis un peu, resté sur ma soif en ce qui concerne le fond du problème. Il faut dire que les médias ont, chacun, son approche et, personnellement, je n’ai pas pu m’en sortir avec une idée nette de ce qui s’est réellement passé. Mais j’avoue que de pareils dossiers, où sont impliqués des responsables politiques, me donnent un peu la chaire de poule. Parce qu’il est facile, surtout pour les opposants, de dire qu’ils sont recherchés, indûment poursuivis et maltraités, pour qu’ils ne fassent pas ombrage sur le prince du moment. La démocratie sénégalaise, qui est déjà assez ancienne, doit surmonter cet impair et s’en relever.

Rédaction de Farafinainfo.com