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Reporter, témoin des faits

Ely: « …la situation des retraités est, elle-aussi, si bien précaire qu’il me semble être de mon devoir d’attirer là-dessus l’attention des décideurs et du public. »

Par Ely Abdellah

Jusqu’ici, les retraités, qui font visiblement partie des groupes sociaux les plus nécessiteux, n’ont pas été cités parmi les bénéficiaires potentiels des aides sociales mobilisées par le gouvernement en faveur des ménages les plus pauvres et des chefs de familles nécessiteuses.

Or, les retraités – tout le monde le sait- font quand même partie des Mauritaniens les plus démunis. Et il n’y a pas une raison valable qui justifie leur exclusion de ces « largesses » consenties par l’Administration publique en appui aux populations pauvres saignées à blanc par le couvre feu et par les autres mesures barrières décidées pour endiguer la pandémie du coronavirus. 


Aujourd’hui, à cause de la cessation de la quasi totalité des activités leur permettant de vivoter, les retraités se retrouvent sur le carreau. Et ce ne sont surement pas les maigres pensions, payées tous les cent jours mais désespérément maigres, qui peuvent mettre fin au désarroi de ces retraités et de leurs familles.


Bien entendu, l’heure est si grave pour être celle des revendications mais la situation des retraités est, elle-aussi, si bien précaire qu’il me semble être de mon devoir d’attirer là-dessus l’attention des décideurs et du public.


Déjà, durant la campagne présidentielle de juin 2019, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, alors candidat, s’était sensible à la situation difficile des retraités et avait promis de faire le possible pour améliorer leurs conditions. L’Association Retraités Solidaires, dont je suis membre, croit à ces promesses mais en attendant qu’elles se réalisent, je ne voudrai pas rater l’opportunité de rappeler aux décideurs que les retraités gagneraient à être éligibles aux aides destinées aux ménages nécessiteux.


Par ailleurs, les retraités comptent de hauts cadres civils et militaires ayant encore des ressources physiques leur permettant de travailler valablement au sein des structures en charge de la gestion des nouveaux programmes. Et il serait sans doute utile pour tous de les intégrer au sein de ces structures pour profiter de leur savoir-faire. 


En attendant la fin du couvre-feu et… la réalisation des promesses en faveur des retraités.

+++ Ely  Abdellah est journaliste de formation et de carrière. Il m’a enseigné à l’Ecole Nationale d’Administration de Journalisme et de Magistrature (ENAJM) en Mauritanie