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Reporter, témoin des faits

Faya Millimouno critique la Constitution de 2010 : «On crée des Institutions avec des administrations … »

Farafinainfo.com –Actualités Sociopolitiques Guinéennes –  Dr. Faya Lansana Millimouno, leader du BL (Bloc Libéral) était, ce lundi 27 février 2023, l’invité de l’émission «Les Grandes Gueules» de nos confrères d’Espace TV pour passer en revue l’actualité guinéenne le déroulement et la gouvernance de la transition notamment la rédaction de la nouvelle Constitution … 

Sa prise de position par rapport au débat sur la nouvelle Constitution. «Ma position qui est celle de mon parti, et je vais vous faire devoir de dire ici haut et fort. Le Bloc Libéral est né le 11 février 2013. Nous allons d’ailleurs fêter notre anniversaire le 11 mars en différée. C’est en 2013 que nous avons écrit dans notre projet de société, noir sur blanc que si nous arrivons au pouvoir, on dotera la Guinée d’une Constitution à la hauteur de nos ambitions. Nous sommes en train de vivre dans les constitutions des copier-coller, qui ne tiennent même pas compte de la réalité dans laquelle nous vivons. Aujourd’hui, nous sommes pensés concevoir des Institutions, mais il y a quelqu’un qui paie pour ça. Est-ce qu’on tient compte de cet état ? Regardez un peu de ce que la Constitution de 2010 a fait ? J’ai apprécié la Loi Fondamentale du Général Lansana Conté mieux que la Constitution de 2010, qui a multiplié les Cours au sommet (de l’Etat) : la  Cour Suprême, la Cour Constitutionnelle, la Cour des Comptes, … Combien de bouches à nourrir, s’il y a un payeur, c’est le peuple de Guinée. C’est (Jean-Jacques) Rousseau qui a dit que l’homme public ne produit pas, il consomme. Il consomme quoi ? Il consomme le super flux du peuple. En Guinée, le super flux n’existe pas». Le journaliste reprend la parole et réplique : «Et pourtant on a besoin d’une institution qui contrôle, d’une institution qui … Et vous les remplacez par quoi ?». Et l’homme politique guinéen poursuit son raisonnement : «On peut avoir une Cour Suprême à l’intérieur comme une chambre administrative, c’était le cas avant on nous multiplie ça, on crée des institutions (Constitutionnelles, ndlr) avec des administrations lourdes. Je suis en train de me battre au nom du peuple de Guinée pour que le peuple de Guinée se porte mieux, si on ne tient pas compte du coût des institutions que nous imaginons aujourd’hui, eh ben, nous tendrons les mains et nous continuerons à penser qu’il y a un pays quelque part qui s’appelle la France ou les Etats-Unis qui ont vocation à développer la Guinéen c’est faux. C’est nous les Guinéens qui vont nourrir nos institutions, il faut tenir compte de cela, premièrement. Poursuivant son raisonnement, il laisse entendre : «Deuxièmement, il faut tenir compte de certains équilibres … »

Hadja Saran Camara