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Reporter, témoin des faits

Fêtes de fin d’année : Le marché de Madina pris d’assaut, mais pas par les …

Les préparatifs des fêtes de fin d’année vont bon train à Conakry, pas vraiment pour cause de crise sanitaire, et cette crise sanitaire est visiblement financière aussi au marché de Madina. Ce haut lieu des activités commerciales de la République de Guinée est pris d’assaut par les hommes, femmes et enfants. Il est très difficile de se frayer un chemin, surtout sur la route du Niger, mais les vendeuses se plaignent de la rareté des clients. 

 C’est tout un problème pour accéder au marché avaria de Madina, surtout en provenance du côté de la route du Niger. Bourouraby Sylla, vendeuse des faux ongles, se plaint de cette situation gênante: «A la veille des fêtes, il ne devrait pas y avoir de circulation sur la route. Les gens ont du mal à se frayer un chemin parmi les véhicules, motos et autres charretiers, qui règnent en maître sur la voie publique de ce côté. Je n’ai jamais vu un tel embouteillage. Et  On ne peut même pas se déplacer d’un coin à l’autre au marché, on ne pourrait pas du tout  vendre nos marchandises.»

 Un marché pris d’assaut, pas d’acheteurs

 Même son de lamentation, mais avec un brin d’humour chez la vendeuse de tissus, Hadja Saran Condé : «L’Etat doit prévenir ces genres de chose en interdisant la circulation des camions dans les marchés à la veille des fêtes. Le marché est plein certes, mais les clients ne viennent pas vers nous pour acheter, nous sommes certainement mélangés avec les diables, comme disent nos grands-parents. Depuis le matin (lundi 28 décembre 2020), je n’ai reçu aucun client, c’est très grave, et pourtant ce sont les préparatifs des fêtes de fin d’année. L’année passée, à pareil moment, j’ai eu beaucoup de clients, surtout les jeunes filles venaient acheter les tissus pour aller coudre pour la fête, mais cette fois-ci c’est le contraire. Je me demande même si ce n’est pas l’embouteillage sur la route du Niger qui empêche les clients de venir par-là, parce qu’aujourd’hui, j’ai remarqué qu’il y a beaucoup trop d’embouteillages contrairement aux autres jours.» Apparemment, cette dernière n’est pas la seule à se plaindre de la rareté des clients. La preuve entre les lignes des propos de Salématou Camara, une autre vendeuse, qui se plaint de la rareté des clients en ces termes : «Depuis le matin, les clients ne font que demander les prix et n’achètent pas. Pourtant les prix des marchandises sont abordables. Je ne cherche que 5.000 Francs Guinéens sur chaque unité, juste pour qu’ils achètent mes articles, mais il n’y a pas d’achat en cette période des fêtes de fin d’année. Ce sont les périodes des fêtes que nous, vendeuses et commerçantes, vendons beaucoup de marchandises, des périodes de bonnes affaires». «Moi, je suis venu acheter du carton de savon gamma, ça fait une heure, je suis arrêté là, le carton sur la tête sans pouvoir trouver un taxi pour cause de l’embouteillage, c’est vraiment grave avec cette route, qui n’est pas bonne. L’Etat doit prendre des mesures prévenir certaines chose», se lamente Mohamed Aminata Touré. Autant dire sans ambages que le marché de Madina est pris d’assaut les hommes, femmes et enfants, mais pas par les clients, qui viennent acheter.

Odine Bitki