Farafinainfo.com – Actu Sociopolitiques Mondiales – Depuis un mois la bande de Gaza est exposée à une guerre sans pitié par l’armée israélienne. Plus de 10 000 morts, autant de blessés et de disparus, la majorité sont des enfants, des femmes, des médecins et des humanitaires. Autopsie d’un drame historique.
Par Moussa Diop, Journaliste.
Sans électricité, ni eau, ni denrées alimentaires suffisantes, la population de la bande de Gaza se retrouve otage depuis plus d’un mois, un conflit qui oppose l’état hébreu et le Hamas. Selon le ministère de la Santé du Hamas le bilan monte à 11 078 morts dans la bande de Gaza, suite aux bombardements et actions militaires menés en représailles par l’armée israélienne. Le ministère a également annoncé 4 506 enfants et 3 027 femmes. Plus de 27 490 personnes ont été blessées et d’autres personnes disparues. Le bilan n’est pas définitif puisque les répressions terrestres se poursuivent ainsi que les attaques aériennes. Des mobilisations internationales s’organisent à travers l’Égypte et d’autres pays en solidarité totale au peuple palestinien.
L’Autorité Palestinienne n’a pas cessé de réclamer l’arrêt de l’acharnement militaire sur la population désarmée de la bande de Gaza. Le Président Mahmoud Abbas a décuplé d’efforts pour trouver une issue favorable, son premier ministre Mohammed Shtayyeh s’est indigné en se demandant « Combien de Palestiniens doivent être tués pour que la guerre s’arrête? ». Pour rappel, depuis 2007, l’Autorité palestinienne n’est pas présente dans la bande de Gaza. En effet, car le Hamas avait expulsé les représentants suite à sa victoire électorale en 2005. De nombreuses voix diplomatiques et palestiniennes dénoncent depuis des années les inégalités sur place.
Écoles, hôpitaux, immeubles, espaces publics, presque tout a été rasé par des tirs quotidiens depuis le début de l’affrontement sanglant entre Israël et le Hamas, le 7 octobre dernier. L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a annoncé vendredi que plus de 100 de ses employés étaient morts dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre. Par ailleurs, deux ONG ont dénoncé l’utilisation du phosphore blanc sur la population palestinienne : “Le phosphore blanc est susceptible de causer des brûlures insupportables et de mettre le feu à des habitations. Son usage dans des zones peuplées est illégal.” dénonce HRW.
La situation était déjà désastreuse avec les guerres de cette dernière décennie. Ce qui avait poussé des Syriens et des Yéménites à s’exiler vers d’autres pays voisins. Les vagues de réfugiés n’ont cessé d’augmenter, les aides internationales ne suffisent plus, les crises se multiplient, et le le conflit en Ukraine a engendré de terribles conséquences. On peut le dire, le chaos règne de nouveau au Moyen Orient. Les Palestiniens doivent, une fois de plus, reconstruire leur prison à ciel ouvert.
M.D
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