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Reporter, témoin des faits

Guinée : Bah Oury évoque la nécessite des assises nationales

Conakry, le 25 mars 2022 – Bah Amadou Oury, ancien Ministre de la Réconciliation nationale et président de l’UDRG (Union  des Démocrates pour la Renaissance de Guinée), était l’invité de l’émission «On ne vous cache rien» de nos confrères d’Evasion TV pour passer en revue l’actualité guinéenne précisément le démarrage des Assises nationales.

Evoquant la nécessité des assisses nationales en République de Guinée, Bah Oury rappelle et martèle : «…Pour les Assises nationales, c’est le moment privilégié de faire émerger des différents problèmes, qui sont sous-jacents dans la société guinéenne dont on ne donne pas un grand éclairage. Il y a beaucoup de facteurs de crises, beaucoup de facteurs de frustrations accumulées, qui doivent être expurgées pour que la société devienne une société libre, une société de citoyens» tout en soulevant des contradictions de la société guinéenne : «Vous savez qu’il y a beaucoup de discriminations sociales à l’intérieur de la société guinéenne. Parfois ce sont des questions d’ordre de nom, de naissance, de statut social même sociologique, mais une société de développement, une société de progrès ne peut pas faire comme si ces problèmes n’existaient pas. Ce ne sont pas des problèmes politiques, ce sont des problèmes de société. Il faut que les problèmes de société soient réglés, c’est à travers des mécanismes liés à la société toute entière qu’il faut parvenir par la persuasion, par la pédagogie, par des approches innovantes, qui permettent de les résoudre. Cela est extrêmement important, d’où la nécessité d’avoir les Assises (nationale)».

«Tous les problèmes ne sont pas politiques»

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Égrenant le chapelet de la nécessite des présentes assises nationales, l’ancien vice-président de l’UFDG (Union des Forces Démocratiques de Guinée), souligne: «Très souvent qu’on croit que tous les problèmes sont purement politiques. Par exemple, Il y’a des questions sur quel type de laïcité en Guinée ? Il y a beaucoup de religions. Les citoyens guinéens appartiennent à plusieurs religions. Il faudrait que cette diversité religieuse soit intégrée dans la République de telle manière que chacun sache que l’autre a des droits de vénérer Dieu à sa manière, selon sa foi, selon sa culture et selon un certain type d’enseignements qu’il a reçus. Et vous savez qu’il y a eu récemment des problèmes liés à ça. Parce que certains estiment que si vous vénérez Dieu, vous ne pouvez vénérer Dieu que par une seule manière : il faut savoir qu’elle est la ligne d’équilibre il faut avoir pour que tout le monde puisse vivre sa religiosité dans le respect des autres…»     

Hadja Saran Camara