Le Pr. Alpha Condé, candidat et président du RPG, a été arrêté vers la frontière ivoirienne et condamné à cinq (5) ans de réclusion criminelle. Tiken Jah Fakoly, qui a trouvé injuste que cet opposant politique soit emprisonné après les élections présidentielles, a chanté et clamé sa libération. «Parce que le reggae est effectivement dans le combat pour la démocratisation du continent noir», s’est-il justifié. Le reaggaman ivoirien, qui était l’invité de l’émission «Mirador» de nos confrères de FIM FEM ce jeudi 09 septembre 2021, a laissé entendre : «Je ne suis pas surpris par le coup d’Etat contre Alpha Condé, parce qu’… »
«Ecoutez en 2000, nous étions dans un combat pour la démocratie. Et nous avons chanté pour que (Prof) Alpha Condé soit libéré, parce que le reggae est effectivement dans le combat pour la démocratisation du continent africain. Moi, j’ai trouvé que c’était injuste qu’il soit en prison après les élections présidentielles, c’est ce combat que j’ai mené. Et je ne l’ai pas mené qu’en Guinée seulement, mais su tout le continent africain. Et vous avez du remarquer quand il a commencé à déconner, j’ai pris position auprès du FNDC (Front National pour la Défense de la Constitution) pour amener Monsieur Alpha Condé à reprendre le chemin de la démocratie pour laquelle il s’est battu il y a quelques années» a-t-il donné ses impressions.
«C’est quelqu’un qui n’aime pas être contredit»
Et faire sa propre lecture de la transformation de cet opposant historique au moment de la jouissance du pouvoir après des années de dure opposition: «Je pense qu’il a pété les plombs. Je pense que le pouvoir lui était monté à la tête: il croyait tout-puissant et je pense qu’il n’écoutait personne (…) lui se considérait comme un Chef qui décide. Quand il est sorti de prison, il m’a appelé pour me remercier. Nous avons déjeuné ensemble à Paris. Ça m’a permis d’avoir d’une idée sur la personne ! C’est quelqu’un qui ne m’aime pas être contredit (…) Malheureusement, il est rentré dans l’histoire par la petite porte. Je pense qu’il lui aurait fallu s’arrêter après les deux mandats pour montrer l’exemple (…) Je ne suis pas surpris du coup d’Etat contre Alpha Condé, parce qu’il a piétiné la démocratie…. »
Hadja Saran Camara