Ce lundi 31 mai 2021, Ibrahima Diallo, le Coordinateur du FNDC (Front National pour la Défense de la Constitution), était l’invité de l’émission «Grandes Gueules» de nos confrères d’Espace TV pour passer en revue l’actualité guinéenne notamment l’augmentation du prix du carburant annoncée par les autorités publiques, la désormais nouvelle démarche pédagogique des leaders du FNDC dont certains membres se trouvent loin de la capitale guinéenne…
L’augmentation du prix du carburant annoncée en Guinée par les autorités publiques, le FNDC, qui a perdu sa capacité de mobilisation dans le pays, est désormais dans une démarche pédagogique voire de conscientisation de la population. La preuve entre les lignes des déclarations d’Ibrahima Diallo, qui continue de s’opposer depuis le Sénégal voisin : «Nous voulons amener les populations à prendre ses responsabilités, à prendre son destin en main, mais aussi nous nous inscrivons dans une logique selon laquelle la seule solution aujourd’hui, qui doit mobiliser les Guinéens, c’est pour demander le départ de Monsieur Alpha Condé» a-t-il martelé au téléphone. Les forces sociales guinéennes, qui avaient une forte capacité de mobilisation des populations, ont demandé «8000 Francs Guinéens, c’est bon», mais n’ont pas pu empêcher l’augmentation du prix du carburant. Pensez-vous que la (nouvelle) démarche pédagogique du FDNC pourrait avoir une conséquence sur la volonté des autorités d’augmenter le prix du carburant ? Car vous n’avez aucune force aujourd’hui pour faire fléchir le Gouvernement ! «Non, non, je crois que c’est pas la bonne analyse ! La bonne analyse aujourd’hui est que l’Etat se retrouve dans une situation où la demande devient de plus en plus forte. Et nous nous ne sommes pas dans la logique de nous interposer entre la colère des citoyens et le gouvernement guinéen, a-t-il laissé entendre, vous savez que l’arme fatale du Gouvernement a été toujours la manipulation des citoyens». «Le FNDC se porte bien ! Nous avons changé de stratégie ! Actuellement, nous déployons toutes nos forces et énergies à l’international pour asphyxier davantage économiquement le régime de Conakry, mais aussi dans quelle mesure pour amener la Communauté internationale, les Institutions et les Etats à sanctionner les dirigeants, qui sont de près ou de loin associés aux violations des Droits de l’homme dans notre pays». Est-ce que Sekou Koundouno et Ibrahima Diallo sont en exil parce qu’ils ont peur d’aller en prison ? Et Ibrahima Diallo de répondre: «Rires, rires, en s’adressant au journaliste qui a posé la question, tu devrais répondre à cette question ! Je voudrais te dire que nous avons réussi ce que Monsieur Alpha Condé n’a pas réussi en 98 (1998) ! Nous sommes partis de sa propre citation qu’il ne faut jamais se livrer à l’ennemi. Alpha Condé a été arrêté à la frontière entre la Guinée et la Côte d’ivoire. Nous, nous avons réussi à nous mettre en sécurité pour sauver le combat… »
Hadja Saran Camara