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Reporter, témoin des faits

Guinée : La flambée des prix des denrées inquiète les ménagères et vide les paniers !

Les prix des denrées alimentaires grimpent et continuent de  grimper encore et toujours sur les différents marchés à Conakry. L’argent de popote ne suffit plus: la ménagère, qui assiste désespérément à l’appauvrissement du contenu de son panier, ne sait plus à quel saint se vouer et pointe un doigt accusateur vers les commerçants. Ces derniers rejettent l’entière responsabilité d’augmentation des prix des denrées  de première nécessité sur les grossistes.  

«Ma sœur, nous soufrons terriblement, en ce mois béni de Ramadan, et nous ne savons pas du tout à quel saint (plutôt à quel Etat) se vouer ! Les prix des denrées de première nécessité ont flambé sur les marchés de Conakry comme si le Ramadan n’était pas le mois le plus sacré de l’islam», s’est interminablement lamentée Tatakoï Keita, une  mère de famille, en partance au marché. Pourtant si, nous sommes à plus d’une semaine du début du mois de Ramadan. Une fois au marché, elle constate la triste réalité des prix, qui flambent depuis peu de temps. «Les gens (disons, les commerçants) doivent avoir peur de Dieu ! Le cube Maggi, qui coûtait trois (3) pour 1.000 Francs Guinéens, coûte désormais un (1) pour 500 Francs Guinéens. Un kilogramme de viande, qui se vendait à 55.000FG, coûte 60.000 FG voire plus, surtout la viande sans os. Le kilo de poulet, qui se vendait à 25.000 FG, se vend actuellement à 35.000 FG. Le kilo du sucre est passé de 7.000FG à 9.000 FG», s’énerve-t-elle en se lamentant pour cette juste raison: les prix des denrées de première nécessité ont flambé et ne cessent de flamber depuis la veille du mois béni du Ramadan. Et de révéler : «Le litre d’huile est passé de 18.000FG à 23.000 FG, la grande boîte de tomate est passée de 30.000 FG à 40.000FG.»

 Un commerçant justifie l’augmentation des prix

«Les prix des denrées alimentaires ont augmenté, ce n’est pas notre faute, car nous vendons pour avoir quelque chose pour ne pas vendre pour vendre. Là où, on prend les marchandises, si les prix sont coûteux dans les magasins, nous sommes obligés d’augmenter les prix ! Le sac d’oignons, qui se vendait à 160.000FG, se vend à 170.000FG voire 180.000FG,» a souligné Aboubacar Bangoura tout en rejetant la responsabilité entière d’augmentation des prix sur les grossistes avant de relever: «Le sac du riz pané Bangladesh, qui coûtait à 302.000 FG, se vend à 330.000FG. 20 litres de l’huile importée, qui coûtaient 300.000FG, coûtent  maintenant 330.000FG. 20 litres de l’huile Ciao, qui étaient de 285.000FG, sont de 300.000FG. Le  prix du petit pois de 800g , qui était de 15 mille francs guinéens, c’est désormais à 20 mille francs guinéens. Le petit sac du riz pané, qui coûtait 140 mille francs guinéens, coûte désormais à 165 mille francs guinéens. La mayonnaise galon qui était à 100 mille francs guinéens, c’est désormais 125 mille francs guinéens.» Quant à la miche de pain, elle coûte 4000 Francs Guinéens dans la capitale guinéenne. Et Dr. Ibrahima Kassory Fofana, Premier Ministre/Chef du Gouvernement, pense que ses compatriotes guinéens peuvent s’estimer « heureux, car la miche de pain coûte 14.000 francs guinéens au Liberia voisin »

 Odine Bitki