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Reporter, témoin des faits

Guinée : Soninké Diané rend hommage à Ahmed Sékou Touré, qui aurait eu 100 ans aujourd’hui

En père sage, Alpha Yaya DIALLO dit à la jeunesse : “Jamais la jeunesse de demain n’apprendra que nous nous sommes soumis aveuglément et passivement à la domination étrangère…” Alpha Yaya DIALLO mort, la résistance armée a cessé, certes, mais s’est poursuivie sous une autre forme, la lutte syndicale et politique. La lutte du PDG, incarnée par le peuple de Guinée sous la conduite éclairée du président Ahmed Sékou Touré. Cette même lutte a transcendé les divisions régionales et ethniques. 

Après des années de résistance, les colonisateurs ont vaincu momentanément nos devanciers, notre pays fut alors colonisé. Mais la lutte pour la liberté du peuple sera reprise par les dignes héritiers de nos illustres devanciers, nos héros. Suite au referendum gaulliste du 28 septembre 1958, le peuple de Guinée vota massivement non en rejetant la communauté franco-africaine, devenant ainsi indépendante, le 02 octobre 1958.

C’est le lieu de rendre un vibrant hommage à cette génération de libérateurs, de patriotes émérites dont l’âge variait entre 17 ans à 40 ans. Cette génération a écrit une page glorieuse de notre histoire en luttant pour la liberté et la dignité des peuples africains et opprimés du monde. Cette même génération de libérateurs a permis la naissance d’une nouvelle Nation, une nouvelle République, un nouvel Etat, avec ses premières Institutions, l’armée, la monnaie, la police, l’Administration, les Etablissement scolaires et universitaires. Aussi, a-telle permis la construction d’infrastructures socio-économiques et industrielles pour le développement de la GUINEE.

Notre choix pour l’indépendance a eu entre autres conséquences :  le rappel et le rapatriement de plus de trois milles (3000) français sous peine d’être déchus de leur nationalité pour ceux d’entre eux qui refuseraient de rejoindre la métropole. Des infrastructures coloniales démolies, des archives jetées dans les fleuves, à la mer. L’empoissonnement des plantations. Le rapatriement des devises importantes vers la métropole. La France gaulliste ne pardonna jamais au nouvel Etat Guinéen d’avoir démantelé l’empire colonial. En effet, l’indépendance de la GUINEE a ouvert la voie aux Indépendances Africaines.

La Guinée sera ce que nous voudrons qu’elle soit, nous, filles et fils de Guinée. Nous avons marqué l’histoire de l’Afrique en l’affranchissant de la domination coloniale. Il fut un temps où les organisations panafricaines de femmes, de jeunes et de syndicats étaient dirigées par la Guinée. On se souvient que l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine) devenue aujourd’hui Union Africaine, avait été dirigée par la Guinée pendant deux mandants successifs.
Dans le même ordre d’idées, la Guinée était connue et respectée pour son combat panafricaniste, socialiste, internationaliste ; anticolonialiste, anti-néocolonialiste, et anti-impérialiste. En effet, la Guinée a soutenu résolument tous les mouvements de libération nationale sur le continent africain, dans le monde.  Parmi ces mouvements de libération nationale, on peut citer PAIGC, FRELIMO, ANC, FLN, MPLA, OLP etc. L’année dernière, le secrétaire général de l’ONU, Anthonio Guterres, affirmait : « La Guinée a toujours été reconnu pour sa vocation internationaliste et anti-impérialiste ». Cette affirmation du secrétaire général est la preuve combien irréfutable de l’option internationaliste et anti-impérialiste de la Guinée sous le régime de la Révolution qui a duré de (1958 à 1984).

Pour conclure, nous voulons exprimer nos sentiments de remerciement et de profonde reconnaissance aux nouvelles autorités pour avoir pris deux décisions importantes. Décisions prises par le chef de l’Etat, Président du CNRD, colonel Mamadi Doumbouya. Ces décisions concernent :

Premièrement : la restitution des villas de Bellevue ; propriété privée du président Ahmed Sékou Touré à sa famille.

Deuxièmement, rebaptiser l’aéroport international de Gbessia du nom du Président Ahmed Sékou Touré.

Deux décrets présidentiels lus sur les ondes de la radiotélévision nationale annonçaient ces deux mesures importantes, historiques. Nous nous en réjouissons particulièrement. Nous considérons ces deux décisions comme un acte de justice qui répare une injustice qui n’a que trop duré envers la famille du président Ahmed Sékou Touré avec la restitution de ses biens aux ayants droits. Mais aussi comme un acte de patriotisme, de courage, et de reconnaissance envers tous nos libérateurs, plus particulièrement le président Ahmed Sékou Touré de la part des nouvelles autorités de la transition.

Par ces deux actes, elles honorent et grandissent la nation guinéenne, c’est le témoignage que les nouvelles autorités s’inscrivent dans la continuation du combat libérateur de nos illustres devanciers comme Ahmed Sékou Touré, Saifoulaye Diallo, Lansana Béavogui, Hadja Mafory Bangoura, M’Balia Camara pour ne citer que ceux-là pour la renaissance et la refondation de la Guinée.

Nous lançons un appel présent aux peuples et aux jeunes de Guinée pour s’unir, pour le renforcement de la cohésion sociale, de l’unité nationale pour extirper de nos comportements la haine, l’ethnocentrisme, le tribalisme, le régionalisme, la démagogie, la cupidité, le vol et le détournement des déniés publics, aimons-nous les uns les autres, soyons solidaire et unis.

Soninké DIANE 
Consultant Formateur 
Entrepreneur-Engagé pour les causes citoyennes-sociales-développement
TEL : 622 57 48 60