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Reporter, témoin des faits

Hafiz Baldé : «Le Ministre Wright est attendu sur le dossier du 28 septembre»

Ce lundi 18 juillet 2022, la Rédaction de Farafinainfo.com a fait réagir l’un de ses chroniqueurs, Hafidjouh Baldé, Juriste & Chef d’entreprise de son état aux faits marquants de l’actualité de la semaine écoulée en République de Guinée, dans la sous-région et ailleurs dans le monde – Actu de la Semaine en 3 Questions – Entretien

«Entretien fraternel et convivial, ce jeudi (14 juillet 2022, ndrl) avec mes prédécesseurs, les Présidents Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo. Nous sommes convenus de nous rencontrer, de manière régulière, pour échanger sur la vie de la Nation», écrit Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’ivoire. N’est-ce pas une bonne manière d’emmener les uns et les autres à contribuer à la construction et à la bonne marche de l’Etat ivoirien ? 

Le geste d’Alassane Ouattara, envers ses prédécesseurs et opposants, est très salutaire pour lui et son pays. D’abord lui, sachant bien comment il est venu au pouvoir, et se rappelant probablement comment il s’est cramponné au pouvoir avec un troisième mandat illégal et illégitime, sachant donc tout cela, il a bien intérêt à amadouer ses rivaux pour qu’il n’y ait pas de grognes en ce moment. Ensuite, pour son pays qu’il a érigé en donneur de leçons, il est particulièrement important de donner des signes de paix et de cohésion sociale. Sinon, il lui sera très difficile d’intervenir tout le temps chez les autres pendant que ça crie chez soi. Reste à savoir ce qu’il y’a à gagner pour ses adversaires, qui ont accepté ce compromis.

«Le Président de la Transition a instruit avec insistance le nouveau Ministre de la Justice de prendre toutes les dispositions en vue d’organiser le procès des évènements douloureux du 28 septembre 2009 au plus tard le 28 septembre 2022». C’est ainsi que le Colonel Mamadi Doumbouya, Président de la Transition, a instruit Alphonse Charles Wright, Ministre de la Justice/ Garde des Sceaux. Peut-on dire que l’heure du procès tant attendu a bien sonné ?

Le nouveau ministre de la Justice, qui salivait de participer à son premier Conseil des Ministres, ne s’attendait certainement pas à être reçu de la sorte, autour de la table des Grands. A peine arrivé, il reçoit l’ordre d’aller ramasser les ordures et surtout d’organiser, sous peu de temps, le procès des massacrés du 28 septembre. La question, qui se pose,  est de savoir, si toutes les conditions sont réunies pour l’organisation d’un tel procès sous peu de temps. Si c’est le cas, tant mieux, sinon cela ressemblerait bien à une situation embarrassante pour le bouillant et prétentieux nouveau Ministre de la Justice/Garde des Sceaux. A sa passation de service, il se tapait déjà la poitrine en annonçant haut et fort qu’il va réformer la justice et en mettant en garde les magistrats contre toute faute professionnelle. Il est, donc, attendu sur ce dossier de massacres du 28 septembre.

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49 militaires ivoiriens sont arrêtés à l’aéroport de Bamako, le Gouvernement Malien les considère comme des «mercenaires». Pour les autorités ivoiriennes, la présence de ses soldats, dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la mission des Nations-Unies au Mali (Minusma), est «bien connue des autorités maliennes». Abidjan nie les accusations de Bamako exige leur libération. Selon l’ONU, les militaires ivoiriens arrêtés à Bamako ne relèvent pas de la Minusma  Quelle lecture de cette brouille militaro-diplomatique entre deux frères pays, le Mali et la Côte d’ivoire ?

L’arrestation des soldats ivoiriens au Mali met en nu la continuité du système que les autorités actuelles de Bamako ont toujours dénoncé : à savoir l’envoie des soldats étrangers sur leur sol sans être informé et sans avoir donné leur autorisation.

La Côte d’ivoire étant un sous-traitant de la France sur le continent sert de valets aux occidentaux pour perpétuer une telle situation après Barkane et autres.

Le prétexte annoncé par les autorités ivoiriennes ne tient pas. La Côte d’ivoire ne peut nullement « traiter » avec l’ONU et envoyer des soldats sur le territoire malien sans l’aval des autorités maliennes. Il suffit de demander aux Ivoiriens si ce même principe peut leur être appliqué. Ils vont tout de suite rétorquer par le principe de souveraineté. Alors pourquoi appliquer au Mali ce qu’eux-mêmes n’accepteraient pas qu’on leur applique.

Ce jeu de laquais des autorités ivoiriennes nuit considérablement au principe de bon voisinage des pays de la sous-région.

 Rédaction de Farafinainfo.com