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Reporter, témoin des faits

Hommage d’un petit-fils à son grand-père

Il est né en plein mois béni du ramadan de 1902 à Darsalam Kénéba dans le cercle de Diouloulou, région de Ziguinchor. Cheikh Chamsidine puisque c’est de lui qu’il s’agit, marquera par des lettres d’or ses 88 ans sur terre.

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Fils unique d’une maman originaire de Kankan en Guinée, Cheikh Chamsidine sera le 4ème Khalif de son père Cheikh Mahfouz de 1977 à 1990.

En 1937, il fonda son propre village Daroul-Khaïry à 5 km de Darsalam Chérif, cité de son père. C’est dans ce village qui est fondé en 1913 que repose aujourd’hui Cheikh Chamsidine à côté de son père Cheikh Mahfouz.

A la fin des années 50, il fonda Darou Rahma à 7 km de Daroul-Khaïry qui sera suivi de Boustane Khaïry au début des années 70.

De Daroul-Khaïry à Boustane Khaïry sur près de 15 km, Cheikh Chamsidine y planta une variété d’arbres fruitiers (manguiers, citronniers, anacadiers, goyaviers, cocotiers, amandiers, orangers, palmiers, ect).

A côté de ses arbres fruitiers, Cheikh Chamsidine planta tout au long de la route des arbres destinés aux industries de bois. Sans nul doute l’objectif était de mettre fin à la coupe sauvage de bois dans cette partie sud du Sénégal.

Pour la viabilisation de l’espace entre Daroul-Khaïry et Boustane Khaïry, Cheikh Chamsidine avait utilisé de gros moyens. Les disciples venaient non seulement de toutes les localités de la Casamance, mais également de la Gambie et de la Guinée Bissau voisine. Le saint homme utilisait aussi de moyens motorisés pour créer la vie dans cette zone.

Ainsi, à partir de Boustane Khaïry, Cheikh Chamsidine traça des pistes de productions pour rallier Boustane à Darsalam Chérif, Boustane à Kounkoudiang, Boustane à Koulandiang et Boustane à Diakaye.

Dans toutes ces forêts, il installa des abreuvoirs afin de permettre aux animaux sauvages d’échapper à la soif dans cette partie de la région naturelle de Casamance où l’eau se fait rare en saison sèche. Ces abreuvoirs étaient alimentés en eaux par les disciples du saint homme à travers des puits qu’il fonçait dans ces forêts.

Par ailleurs, il faudrait aussi préciser que Cheikh Chamsidine était un grand écrivain. A son actif une quinzaine d’ouvrages sur la théologie, l’histoire, la géographie, la pharmacopée, la poésie, etc.

Ce riche patrimoine est légué à sa famille après sa disparition survenue un 22 janvier 1990 à Daroul-Khaïry.

Par Talibouya AIDARA
Hommage d’un petit fils à son grand père