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Reporter, témoin des faits

Inondation à Coyah : Les différentes causes énumérées par Bah Oury

Farafinainfo.com – Actualités Sociopolitiques Guinéennes  – Bah Oury, leader du parti UDRG (Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée), était, ce mardi 08 août 2023, l’invité de l’émission «On Air Politique» de nos confrères de Djoma TV pour passer en revue l’actualité sociopolitique guinéenne notamment l’inondation à Coyah

«C’est une réalité ! C’est symptomatique ! Lorsqu’un Etat, pendant très longtemps, est démissionnaire par rapport à tout ce qui concerne les intérêts de la population. Il va de soi qu’on va assister à ces accidents de ce genre. Et la situation va s’aggraver si demain, si des mesures ne sont pas prises pour corriger dans le temps. Je ne suis pas idéaliste pour penser qu’avec un seul coup de baguette magique qu’on peut régler tous les problèmes, que des régimes pendant près de 64 ans, presque n’ont pas résolus.  Donc il faut repenser les choses autrement», dit sans ambages l’ancien vice-président de l’UFDG (Union des Forces Démocratiques de Guinée).

Les causes des catastrophes

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Et Bah Ouryb d’énumérer les différentes causes de cette situation catastrophique : «Premièrement, il y a la pression démographique, l’exode rural, qui fait que les villes deviennent de plus en plus densément peuplées. Il n’y a pas d’urbanisation. On laisse les personnes construire n’importe comment. On construit même dans les lieux inconstructibles. Cela veut dire il y a des zones, vous ne devez pas construire. C’est la Puissance Publique qui dit : cette partie de votre espace n’est pas constructible, parce que d’une part, c’est le passage de l’eau ou bien la terre n’est pas adaptée pour supporter des charges suffisamment lourdes. Il y a des changements climatiques. La mer va de plus en plus monter. Donc toutes les zones qui sont proches de la mer où on a obstrué les bras de mer, l’eau va revenir. Et les mesures ne sont pas prises. C’est pour dire que de plus en plus, les facteurs objectifs vont s’accumuler, qui nécessitent des changements draconiens dans les politiques d’aménagement du territoire et d’urbanisation … Et deuxièmement, à l’époque, il y avait le SENAG (Service National de la Gestion des Catastrophes, ndlr), je ne sais pas si le SENAG, existe encore et a toujours les mêmes prérogatives, qui devait s’occuper de la gestion des catastrophes.  En 2008, lorsque j’étais Ministre de la Réconciliation Nationale, de la Solidarité et des Relations avec les Institutions, ce service relevait du département que je gérais. Avec les Nations-Unies, il y avait un programme que l’Etat guinéen dispose des leviers pour la gestion des catastrophes. Il y a des catastrophes, on n’entend même pas, on ne sait même pas s’il un plan qu’on appelle Orsec (Organisation de la Réponse de la Sécurité Civile, ndlr) pour dire qu’à partir d’un certain moment, l’Etat déclare l’état d’urgence pour prendre en charge toutes les commodités, et toutes les mesures pour sécuriser telle population, parce que le danger devient grave, et l’Etat prend en charge également la réfection et les mesures d’accompagnement. On n’a pas ça. En d’autres termes, les citoyens sont laissés à eux-mêmes. Et ce qu’on a vu à Coyah, avec malheureusement un mort, ce sont des situations qui se reflètent un peu partout où l’Etat n’est pas responsable … »

Hadja Saran Camara