Farafinainfo.com Actu Insalubrité à ciel ouvert à Conakry– Les ordures ménagères et autres immondices jonchent les voies publiques, les marchés publics et les coins et recoins des quartiers de la capitale guinéenne. Visiblement ce triste spectacle, des déchets des poubelles pleines ou déversées sur les bordures des principales artères de Conakry, ne dérange que peu de personnes pour ne pas dire personne. Jusque-là, les chefs des quartiers et autres autorités communales ne se bougent guère pour sauver leurs concitoyens, qui continuent encore et toujours de respirer les odeurs nauséabondes de ces immondices abandonnées çà et là. Les hommes, femmes et enfants y compris les véhicules se faufilent entre ces tas d’ordures pour se frayer un chemin, comme si de rien n’était. Autant dire que les immondices et les Conakrykas font bon ménage depuis plus d’une semaine.
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«Les odeurs nauséabondes des ordures nous fatiguent. La poubelle n’a pas été ramassée depuis plus de deux semaines. Et on ne sait pourquoi ?», se plaint amèrement Ibrahima Sylla, chauffeur de taxi de son état tout en soulignant les dangers sanitaires qu’ils encourent dans ces lieux impropres : «Nous sommes exposés à toutes sortes de maladies dans ces lieux impropres. Nous y sommes pour gagner de quoi à vivre voire survivre. Toutefois, les autorités doivent continuer le ramassage des ordures comme d’habitude, car c’est nous qui travaillons tout près de ces ordures qui souffrent plus que ceux et celles, qui les déversent». Même son de cloche chez cette mère de famille et vendeuse de pain au Carrefour Lambayi en la personne de Kadiatou Bah : «Nous travaillons dans des conditions difficiles, surtout quand il pleut. Les caniveaux sont remplis. Et pire, les poubelles sont pleines. Donc, actuellement, les citoyens déversent leurs ordures à terre. Cela dure plus de deux semaines, on ne voit pas l’équipe de ramassage».
Abdoulaye Baldé
