À l’occasion de son 3ème anniversaire, le Mouvement Panafricain des Leaders (MPL) a animé une conférence débat ce vendredi 14 février 2020 à Conakry.
Cette journée d’informations et de partage d’expériences sur la migration irrégulière des jeunes guinéens a connu la participation des jeunes migrants retournés, des jeunes leaders et d’autres membres des organisations de la société civile guinéenne.
Selon les organisateurs, cette activité vise à créer un cadre de dialogue entre les jeunes et les experts afin d’échanger sur les enjeux et défis de la migration irrégulière de la jeunesse, l’accord commun des pays membres de la CEDEAO sur la migration et les opportunités d’emploi en Guinée.
Fatou Keita, présidente du Mouvement Panafricain des Leaders, est revenue sur le bien-fondé de cette initiative. « Il faut d’abord rappeler que le 14 février 2020 marque l’an 3 du MPL. Donc à cette occasion, nous avons jugé nécessaire de commémorer la journée à travers une conférence débat sur la migration, qui est aujourd’hui un sujet très brûlant. Un sujet d’actualité qui cause d’énormes dégâts humains dans la Méditerranée et dans le désert. Lors de cette conférence, nous avons abordé la question des enjeux de la migration irrégulière. Il a été question de parler des possibilités de financer des jeunes à travers le concours des jeunes entrepreneurs. Des directives ont été données pour les jeunes qui veulent entreprendre, comment procéder pour obtenir un financement. Donc ici l’idéal c’est d’amener les jeunes à aller vers l’entrepreneuriat afin de les maintenir en Guinée que d’aller risquer leurs vies dans la méditerranée ou dans le désert, parce qu’on dit qu’il est possible de réussir chez soi, il est possible de réussir en Guinée » a-t-elle martelé
De son côté, le chargé des Programmes à l’OIM Guinée, Idrissa Somparé a indiqué que la courbe de la migration irrégulière est entrain de baisser en Guinée grâce aux efforts des uns et des autres. « La migration irrégulière est une réalité en Guinée. Il y a beaucoup de flux migratoires irréguliers. En 2017, la Guinée était la troisième nationalité à arriver sur les côtes européennes. En 2017, nous avons recensé 13 mille 300 guinéens. En 2018, ce chiffre a baissé de moitié, et en 2019 il y a eu une chute vertigineuse. Avant de se lancer dans la migration irrégulière, il faut bien réfléchir à un plan ici pour se donner les moyens de voyager normalement, plutôt que de se mettre dans un programme où vous risquez de perdre la vie et d’être traité de manière indigne », a t-il lancé.
Dans sa feuille de route 2020, le Mouvement Panafricain des Leaders envisage de former cinq cent jeunes dans le domaine de l’entrepreneuriat afin de les amener à rester en Guinée
Aissetou Diallo