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Labé : Pharmacies non agréées fermées, les citoyens à l’épreuve des prix des médicaments

Farafinainfo.com – Actualités Sociopolitiques et Sanitaires – Les prix des médicaments prennent l’ascenseur dans la ville de Karamoko Alpha Mo Labé depuis la fermeture des pharmacies non agréées et boutiques de vente des produits pharmaceutiques en Guinée. Des citoyens en parlent vertement et sollicitent ouvertement l’intervention des autorités publiques.

Revoir les prix des médicaments à la baisse

«Actuellement, il n’est pas du tout facile de se procurer les médicaments. Avant, on pouvait avoir une plaquette de Paracétamol à 2.000 Francs Guinéens à la boutique. La même plaquette est présentement vendue à 10.000 Francs Guinéens en pharmacie.», confie Thierno Mamadou Baldé, citoyen de la ville de Karamoko Alpha Mo Labé. A en croire notre interlocuteur, qui est visiblement triste de cette situation pénible qui a commencé depuis la fermeture des boutiques. Il salue quand même. «La fermeture des boutiques, qui vendent des produits pharmaceutiques, restent salutaire. Parce qu’elles ne répondent pas aux normes et exigences sanitaires du pays, qui tiennent compte, entre autres, la qualité des médicaments, les conditions de conservation des médicaments. Cependant, l’Etat  devrait subventionner les médicaments ou tout au moins de mettre en place des mesures d’accompagnements aux pharmaciens pour qu’ils ne puissent pas augmenter les prix des médicaments. C’est évident avec la cherté de la vie, qui sévit chez nous depuis quelques mois, ne permet pas au citoyen lambda de payer le plus moins cher des médicaments, c’est-à-dire le Paracétamol, à 10.000 Francs Guinéens qu’il achetait dans n’importe quelle boutique auparavant à 2.000 Francs Guinéens. Le prix des médicaments doit être abordable pour que tout le monde ait accès», conseille-t-il, sagement. Contrairement à la déclaration de notre interlocuteur, la plaquette de Paracétamol coûte à 5.000 Francs Guinéens dans les pharmacies au lieu de 10.000 Francs Guinéens.

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Les prix des médicaments ont pris de l’ascenseur

Thierno Mamadou Baldé n’est pas la seule personne à se plaindre de l’augmentation des prix des médicaments. Presque tout le monde souffre de la hausse vertigineuse des prix des produits pharmaceutiques. La preuve entre les lignes de la déclaration de cette femme, Nenan Djeynabou Baldé. «Avant la fermeture des boutiques de vente des produits pharmaceutiques, l’accès aux médicaments était chose facile. Aujourd’hui, parfois on est obligé de faire la queue pour obtenir un produit.», laisse-t-elle entendre cette sexagénaire. «Les autorités publiques, qui après avoir interdit les boutiquiers de vendre les médicaments, devrait quand même les accompagner pour qu’ils puissent entreprendre dans d’autres secteurs. Parce que tout simplement, nous sommes arrivés à un stade où chacun cherche comment survivre». Et Abdoul Ghadiri Bah de continuer dans le même sens. «Je partage l’idée d’interdiction de vente des produits pharmaceutiques par des personnes non agrées. Néanmoins, il faut penser à toutes ces personnes qui vivent loin de la ville où voir une boutique est difficile plus forte raison une pharmacie. Cela ne facilite pas l’accès aux médicaments. Personnellement, je crois qu’il faut prendre tous ces facteurs en compte avant d’interdire quoi que ce soit».

Abdoulaye Baldé, Envoyé Spécial à Labé