Par AFCF (Association des Femmes Chefs de Famille)
Le commandant de la Brigade de gendarmerie de l’Arrondissement de Tewil, un homme âgé de 65 ans environ, est accusé par les parents d’une fillette T.M.L de 12 ans, de viol suivi de grossesse de 3 mois. Les faits remontent au montent de quelques semaines.
Version de la fille : des rapports sexuels répétitifs…
« Il profitait de l’absence des habitants de la maison pour m’inviter à venir prendre les quelques objets ou lui faire du préparer le repas ou lui faire du thé. Et à chaque fois, qu’elle se présenta, il m’a entraînée dans sa chambre et abusée de moi.
Mais au départ lorsque j’ai remarqué ses agissements, je le fuyais et quand, il me surprend dans la maison, j’oppose mon refus en prenant la fuite jusqu’au moment, où, il m’a dit que je suis devenue son épouse et il m’a rassuré. Je le respectais beaucoup et qu’il faisait souvent des gestes à ma mère depuis qu’il est là ».
Depuis notre premier rapport sexuel, il continuait à me voir et à entretenir des rapports jusqu’à ce que ma mère constatât que je suis enceinte ».
C’est donc à la suite du constat de cette grossesse que l’oncle de la fille et sa mère ont porté plainte contre le présumé violeur.
Récit ….
C’est après que les membres de la famille de la fille qui travaillait comme domestique au commandant de la Brigade de gendarmerie de l’Arrondissement de Tewil ont constaté que cette dernière se métamorphosait et tombait souvent malade qu’ils ont aussitôt pensé à une grossesse. Leurs soupçons ont été confirmés par les services sanitaires.
La mère lui a alors demandé qui était l’auteur de sa grossesse. Elle a répondu sans hésiter que c’est le commandant de la brigade de gendarmerie, ce qui poussa son oncle à déposer la semaines passée , une plainte contre le sexagénaire désigné comme étant l’auteur du viol suivi de grossesse sur la mineure de 12 ans.
Sur cette affaire qui défraierait également la chronique, l’accusé fut convoqué par l’autorité locale en plus l’enquêteur auditionna la fille surtout tout ce qui s’est passé entre elle et le gendarme pour qui elle travaillait.
Selon les informations, la fille a raconté tous les faits (eu de contacts entre eux, encore des rapports sexuels) et comment il faisait avec elle jusqu’au moment, où, il lui a dit qu’il a fini par l’épouser.
Suite à la position de la famille de la victime, l’accusé leur propose de régler à l’affaire et qu’il va donner un montant et qu’il la mariera dès qu’elle accouche ce qui projette une lumière sur une partie des faits.
Cette proposition fut rejetée catégoriquement par les parents et proches de la fille. Comme sa proposition a échoué, il procède à l’interpellation de deux jeunes garçons à qui il a voulu imputer l’affaire (viol suivi de grossesse), mais, cela n’a pas marché, malheureusement pour lui.
L’autorité locale envoie le dossier à Aioun, où, les deux parties ont été entendues sur les faits. Par la suite, le juge d’instruction a décidé de placer aujourd’hui, vendredi 15 mai 2020, sous mandat de dépôt à la Maison d’arrêt et de correction d’Aioun.
Face à cette situation jugée grave, l’Association des femmes cheffes de famille (AFCF) appelle à ce que justice soit rendue à toutes les victimes des violences et crimes dont la majorité sont issues de familles démunies.
Ce cas et celui de la petite de Bassiknou violée et tuée sont deux affaires qui interviennent au lendemain du projet de loi présenté par le gouvernement mauritanien comme loi contre les violences faites aux femmes et aux filles.
Du coup, les violences contre le genre prennent des proportions inquiétantes dans le pays et les Ongs de défense des droits de l’homme se démènent depuis 2012 pour faire adopter une loi afin de protéger les femmes.
Cependant certains se heurtent pour dire non sans preuve ni raison. L’ancien projet de loi a été deux fois en 2016 et 2018 et rejeté par les députés. Et aujourd’hui, avant même que le contenu du texte ne soit révélé, quelques voix s’élèvent pour appeler à son rejet par les parlementaires.
Source : AFCF
Nouakchott, le 15/5/2020