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Reporter, témoin des faits

Le 8 mars : Une journée de plaidoyer donc pas très astucieux d’offrir des fleurs !

Beaucoup d’appellations ! Ces appellations sont différentes les unes des autres pour nommer le 8 mars. « Journée des femmes » : comme si les femmes devaient exister qu’en ce jour. « Journée internationale de la Femme » ; comme si existait une homogénéité des femmes, alors que non, elles sont toutes aussi différentes les unes que les autres, car des réalités différentes, des besoins différents, milieux différents; même leurs fonctions biologiques sont différentes… donc il n’y a pas UNE femme mais plutôt DES femmes. « Fête des femmes » : on a tellement dénaturé l’essence de cette date, que certains croiraient que c’est une Journée de FÊTE pour les femmes. Ainsi on se demande bien, si toutes les femmes devraient passer peut-être la journée à danser et/ou à chanter ou peut-être à se limer les ongles…

« Journée Internationale des Femmes » selon l’appellation de le l’ONU : suite aux luttes féministes dans le monde, notamment dans les deux continents (européens et américains), une journée est dédiée à la lutte pour les droits des femmes, l’égalité et la justice. Et les femmes sont célébrées aux USA depuis 1909. Et l’ONU officialise la journée internationale des femmes en 1977 avec une nouvelle appellation « Journée Internationale des Droits des Femmes », qui est d’ailleurs plus plus utilisée dans beaucoup de pays et par les organisations ainsi que mouvements féministes qui luttent pour les DROITS DES FEMMES. Car, OUI, l’essence de cette journée c’est de mettre en avant la lutte pour les droits des femmes dans le monde. Déconstruire certaines appellations, ou rappeler l’histoire de la date, c’est appeler à tous et à toutes sur l’essence de la journée, qui n’est pas une journée de fête. Donc pas très astucieux d’offrir des fleurs, ni sortir les plus belles plumes pour rendre hommage à vos femmes, sœurs, mères, … ! Sachant vous aurez d’autres belles occasions comme la « Saint-valentin », « la fête des mères » ou tous les autres jours de l’année. Ainsi, même si, vos actes sont bienveillants, ils détournent du vrai combat et l’histoire du 8 mars.

La meilleure manière de célébrer le 8 mars, c’est de marquer un engagement fort au quotidien pour les DROITS DES FEMMES. Un engagement qui peut se manifester dans la vie de tous les jours dans vos rapports avec les femmes tout en tenant compte des valeurs de  justice, le sens de l’égalité, le principe de liberté individuelle et collective …

Ainsi le 8 mars sera juste une journée de mettre en lumière toutes les luttes, tous les acquis; les manquements, les revendications, elle sera également une journée de plaidoyer active, de pressions qui nous mener vers l’égalité des droits.

Chronique de Dieynaba N’diom