Le choix limpide de Tijane Bal : « Je soutiens la candidature de Bocar Oumar Ba et de Djeinaba Kamara »
Mon choix est clair. Je soutiens la candidature de Bocar Oumar Ba et de Djeinaba Kamara. Leur campagne n’en avait assurément pas besoin pour être, de l’avis de beaucoup, solide, argumentée et sérieuse. Sa belle trajectoire pourrait largement se passer de mon soutien sans en être affectée le moins du monde. Ce n’est pas là de ma part fausse modestie mais lucidité. Ma solidarité fraternelle n’est pas nécessairement, j’en ai conscience, de celles qui feront la différence.
Alors, pourquoi?
Pour quelques raisons simples. Balayons d’emblée les affinités de fait. Sans être des mauvais arguments, elles ne suffisent pas à emporter l’adhésion. Bocar Oumar Ba est haalpulaar, de Kayhaydi comme moi. Ce n’est pas le mieux gardé des secrets. Mais aucun de ces faits n’est et ne devrait être de nature en soi à conditionner ou à justifier par automatisme une affiliation politique.
Il fallait bien davantage. Avoir des idées et des convictions en partage en tout premier lieu.. Il fallait en outre déceler chez le candidat des qualités de constance, de cohérence, de courage, de courtoisie et… de pondération susceptibles de générer la sympathie. Dans un débat souvent électrisé, ces qualités ne sont ni vaines ni les plus partagées.
Nous savons tous qu’aucun des candidats à la prochaine législature en Mauritanie, de la diaspora ou « du pays », n’est attendu principalement sur des sujets que l’on pourrait qualifier de classiques. Incrédulité ou désenchantement ? Nul, dans quelques jours, ne glissera son bulletin dans l’urne en songeant à la fiscalité, au changement climatique, à la fracture numérique…ni même à des préoccupations plus vitales. C’est ainsi. Nombreux en revanche se préoccuperont de l’égalité citoyenne, du respect, de la reconnaissance des droits, en un mot de la Justice…Autant dire des sujets qui devraient surdéterminer tous les autres.
Il se trouve que sur tous ces sujets, Bocar Oumar Ba fait preuve de constance dans l’engagement. Un engagement qui a pris racine d’abord en Mauritanie, au sein de formations politiques, empruntant le cas échéant des modalités variées tel le journalisme militant. Les réseaux sociaux, espace public désormais incontournable, n’en sont qu’un complément et un prolongement.
De l’«unité nationale», ce mantra servant quelquefois d’éteignoir, Bocar Oumar Ba restitue la vraie portée grâce à une approche claire partant d’un état des lieux sans concessions mais sans outrances pour aboutir à des esquisses de solution que tout homme raisonnable devrait endosser. Ni sectarisme, ni racisme à rebours ne sont, si peu que ce soit, perceptibles dans son discours et son programme. La raison en est simple : ils en sont absents. Comme en sont absents tout ethnicisme, toute tolérance complice pour des « hiérarchies vaines» quelles qu’en soient les origines, les sources et les justifications.
L’on dit souvent que l’on ne peut avoir à la fois la jeunesse et l’expérience. Sans verser dans le jeunisme, on peut dire que Bocar Oumar Ba pourrait valablement se prévaloir des deux.
Bocar Oumar Ba est enfin un débatteur toujours courtois et pondéré, respectueux des arguments de l’adversaire parce que respectueux du débat public. Il débat sans crier, ne vise pas la tête, ne tire pas pour tuer, ne frappe pas en-dessous de la ceinture pour humilier. S’il n’est un authentique démocrate, il y ressemble beaucoup. Il est, à n’en pas douter, un vrai patriote.
Tijane Bal