DECLARATION
Le conflit mémoriel n’existe pas en Guinée.
Lundi, 18 Octobre dernier, l’association des enfants victimes du camp Boiro a célébré le 50ème anniversaire de la fusillade des personnes jugées et condamnées à la peine de mort en 1971 par une manifestation dans la cour du camp Boiro rebaptisé Camp Camayenne, avec la présence du premier ministre de la transition pour marquer le soutien des autorités actuelles aux organisateurs de cette même manifestation. Nous condamnons et désapprouvons cette attitude des autorités de la transition. C’est une attitude de confusion et de compromission face à l’histoire de la Guinée. Les parents des enfants se disant victimes du camp Boiro ont trahi la patrie Guinéenne en pactisant avec les ennemis contre leur propre peuple, leur propre pays. Il faut rappeler que la fusillade des guinéens traîtres en 1971 est intervenue suite à l’agression armée impérialo-portugaise du 22 Novembre 1970 contre la Guinée qui a fait au moins trois cent morts (300 morts), des victimes innocentes parmi les paisibles citoyens de Guinée. Ces mêmes victimes innocentes ont des droits. Nous prions pour le repos de leur âme. Ici, nous leur exprimons nos sentiments de profonde douleur et de compassion. Nous présentons au peuple de guinée ainsi qu’aux familles des victimes de l’agression armée du 22 Novembre 1970 nos condoléances les plus attristées.
Ces traîtres guinéens sont effectivement victimes mais victimes de quoi ?
Ils sont victimes de la trahison, de l’agression armée et barbare dont ils sont coupables contre leur propre pays. Ils sont coupables d’avoir trahi leur pays, leur peuple .Pour cette raison, ils se sont couverts de la honte, du déshonneur et de l’opprobre qu’attirent la trahison ,la bassesse et l’infamie c’est cette image négative que le peuple de Guinée épris de justice, de liberté, d’égalité, de paix, de grandeur gardera toujours de ces mêmes traîtres que leurs enfants et leurs soutiens voudraient effacer en tentant de falsifier, de déformer l’histoire de la Guinée par le mensonge, la calomnie et le dénigrement contre le régime de la Révolution qu’ils qualifient <<de régime sanguinaire, dictatorial>>. Le régime de la Révolution était un régime de justice, de liberté, d’égalité et de fraternité. Un régime qui a solidement uni les guinéens par la forte unité nationale. On ne peut pas falsifier l’histoire car les faits sont têtus. L’histoire, ce sont des faits, les archives authentiques, vérifiables. L’histoire, ce ne sont pas les fantasmes, la haine, le mensonge, les élucubrations. La cause est perdue pour des guinéens qui restent encore haineux contre la Révolution guinéenne et ses grands acteurs. Le vaillant peuple de Guinée reste reconnaissant et fière pour les héros de l’indépendance guinéenne. Des grands hommes, des patriotes émérites comme Sékou TOURE SaÏfoulaye DIALLO, Lansana BEAVOGUI, Hadja Mafory BANGOURA pour ne citer que ceux-là. Ces mêmes héros qui se sont battus corps et âme pour la liberté, la dignité, l’indépendance, la souveraineté de la Guinée et de l’Afrique, avec abnégation, honnêteté, désintéressement et un esprit de sacrifice. Ils resteront à jamais dans l’esprit et le cœur du peuple de Guinée et de tous les peuples progressistes d’Afrique et du Monde.
Que veulent les membres de l’association des enfants victimes du camp Boiro et leurs soutiens ?
Pour les enfants dont les parents ont trahi le pays avec leurs soutiens, Leur seul objectif, c’est de falsifier, déformer l’histoire et de salir la mémoire des grands hommes, des patriotes qui ont libéré la Guinée de la domination coloniale française. Leur cible principale est la jeunesse guinéenne qu’on voudrait intoxiquer contre l’histoire et les libérateurs de la Guinée en lui inculquant l’idéologie de la haine. Les détracteurs, les ennemis du régime de la Révolution veulent instrumentaliser la jeunesse guinéenne pour servir ceux qui veulent asservir, dominer notre pays pour le maintenir dans le carcan de la dépendance et du néocolonialisme. Ceux qui veulent asservir, dominer la Guinée et l’Afrique, ce sont des guinéens haineux et leur maître, la France néocolonialiste, revancharde. Ils ont échoué et ils échoueront toujours. Heureusement, la jeunesse guinéenne, africaine est éclairée, mue par un fort sentiment patriotique et panafricaniste dans son immense majorité. C’est une jeunesse responsable qui ne se laissera jamais trompée par ceux qui veulent falsifier l’histoire de la Guinée pour ternir l’image des héros de l’indépendance de notre pays et de l’Afrique. La jeunesse guinéenne, africaine est reconnaissante et fière pour l’œuvre de libération nationale, africaine accomplie par nos libérateurs. L’image qu’elle garde de ces mêmes libérateurs est une image positive, faite de grandeur, d’héroïsme, de courage et de patriotisme.
Aujourd’hui, les détracteurs du régime de la révolution sont remplis de honte car, par les temps qui courent, l’histoire ne fait que donner raison à nos libérateurs à travers les faits. Les faits ne donnent-ils pas raison au régime de la Révolution ? En effet, de nombreux ouvrages et témoignages existent aujourd’hui pour démontrer, confirmer la vérité de tous les complots contre la Guinée de 1958 à 1984. Parmi ces ouvrages, on peut citer, ‘’UN MILITANT DU TIERS- MONDE’’ de Monsieur Mamadou DIA, ancien président du conseil de gouvernement du Sénégal, ‘’L’HOMME DE L’OMBRE’’ de Pierre PEAN, journaliste et écrivain français, la ‘’PISCINE ‘’ écrit par deux auteurs Pascal CROPP et Roger FALIGOT, journalistes et écrivains, ‘’ les blancs s’en vont’’ de Pierre Mesmer, ancien gouverneur colonial ,ancien premier ministre français, le témoignage de Jacques FOCCARD dans la dépêche diplomatique et un ouvrage du même auteur ‘’FOCCARD parle’’ pour ne citer que ceux-là. En plus des ouvrages et témoignages écrits, il y a aussi des documents audio-visuels confirmant la réalité de ces mêmes complots.
Les détracteurs, des guinéens qui restent toujours haineux contre le régime de la Révolution veulent créer en Guinée un conflit mémoriel qui n’existe pas. Ils veulent prendre des libertés avec l’histoire de la Guinée, la réécrire selon leurs fantasmes, leurs rêves, leurs goûts, leur mensonge sur la base de la haine et non sur la base des faits, de la VERITE HISTORIQUE. Il n’y a pas plusieurs histoires en Guinée. Il y a la Grande Histoire. Un passé glorieux, grand fondé sur les valeurs de liberté , de dignité, de justice, d’égalité ,de solidarité ,de grandeur, de patriotisme, d’abnégation incarnées par les héros de l’indépendance nationale dont sont fières des guinéens patriotes d’un côté ; des guinéens qui ont trahi leur pays pour avoir combattu l’indépendance et la dignité de leur propre pays en posant des actes pour chercher à détruire, à anéantir leur patrie avec le soutien de l’impérialisme et du néocolonialisme français, de l’autre côté.
Les patriotes guinéens toutes catégories confondues n’ont pas de problèmes avec l’histoire et la mémoire de cette même histoire. Ce sont des traîtres guinéens, des haineux minoritaires et leur soutien étranger qui ont un rapport conflictuel avec l’histoire de la Guinée, qui ont à se repentir pour la forfaiture, la trahison commise contre la guinée en demandant pardon au peuple de Guinée. Ce pardon, en avouant la vérité, sera accepté par le peuple de Guinée car le peuple de Guinée est un peuple tolérant, croyant, un grand peuple. Ce même pardon grandira des guinéens qui ont dénigré et qui continuent toujours de dénigrer nos libérateurs quand ils auront fait leur mea-culpa par la reconnaissance de la vérité historique. Ils s’attireront le respect et la considération de leurs concitoyens. Aussi longtemps qu’ils continueront à nier cette vérité historique, ils s’attireront toujours le mépris et la déconsidération du peuple de Guinée.
Les autorités de la transition en cours devraient avoir une attitude impartiale, objective face à l’histoire en sortant de la confusion qu’elles commencent à créer par la présence et les propos de l’actuel premier ministre devant les manifestants de l’association des enfants victimes du Camp Boiro, le 18 Octobre dernier. Ce ne sont pas les propos fussent-ils tendancieux, irresponsables et la présence du premier Ministre de la transition actuelle qui réhabiliteront des guinéens qui ont trahi leur pays. C’est la vérité historique fondée sur des faits réels qui réhabilite ou condamne les hommes. Nous considérons la présence et les propos du Premier actuel comme un dérapage lors de la cérémonie organisée par l’association des enfants victimes du Camp Boiro.
Une autre confusion des autorités actuelles, c’est la confusion autour du concept de « Réconciliation Nationale ». Dans l’esprit des détracteurs, des diffamateurs du régime de la Révolution en parlant de « Réconciliation Nationale », il faut remettre en cause l’existence de la nation guinéenne. Dans ce sens, la « Réconciliation Nationale » est un faux concept en Guinée. Il n’y a jamais eu de guerre civile en Guinée et il n’y en aura pas avec la protection de Dieu le Tout-Puissant.
Cette Nation a bel et bien existé. Elle existe encore aujourd’hui. Elle a été l’œuvre des pionniers de l’indépendance, nos Libérateurs. Cette nation doit être préservée, sauvegardée. La vraie réconciliation nationale en Guinée est la réconciliation de tous les guinéens avec les valeurs de liberté, de dignité, de patriotisme, de solidarité, de grandeur de notre passé glorieux. La Réconciliation nationale comprise dans ce sens est la condition nécessaire et indispensable du redressement moral de la société guinéenne dans un contexte marqué par la dérive morale de cette même société guinéenne aujourd’hui dans toutes ses dimensions : politique, économique, sociale, culturelle etc…. Les autorités de la transition devraient poser des actes pour éclairer d’avantage les guinéens sur la vérité historique. Cette même vérité historique est déjà connue. Il s’agit surtout de l’enseigner d’avantage aux jeunes générations pour leur inculquer le patriotisme en s’inspirant du combat de nos libérateurs comme modèle à suivre.
Pour conclure, nous voulons appeler les guinéens à la concorde, à la paix, à la fraternité, à la solidarité entre toutes ses filles et fils. Nous dévons nous débarrasser de la haine et de tous les défauts qui avilissent l’homme et la société. Des défauts comme le mensonge, le vol et le détournement des deniers publiques, la trahison, la lâcheté etc… nous dévons nous aimer les uns et les autres. Nous sommes pour le pardon à condition qu’on dise et accepte la Vérité Historique.
Vive l’Unité Nationale
Que Dieu Protège la Guinée
Prêt pour la Révolution
Lamine NABE, Secrétaire Politique du PRPAG (Parti de la Révolution populaire africaine de Guinée)
Conakry, le 20 Octobre 2021
