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Reporter, témoin des faits

Les contre-vérités éhontés du PM Bernard Goumou à l’épreuve de l’implacabilité des faits

Depuis le coup d’État du 5 septembre 2021, notre pays connait une succession de crises multidimensionnelles pourtant évitables.

Crise politique, crise économique, crise sociale, etc. Il y’a péril en la demeure alors que la junte au pouvoir s’arc-boute à son projet fumeux de refondation qui ne vise en réalité qu’à justifier son entreprise périlleuse de confiscation du pouvoir à des fins de prédation ce quoi qu’il lui en coûte.

Pour réaliser cet objectif de confiscation du pouvoir, tous les moyens sont employés, y compris ceux de la désinformation, de l’intoxication et de la diffamation.

Ce sont les armes déployées par le PM Bernard Goumou dont le passage sur TV5 a mis cruellement en évidence mauvaise foi, arrogance et inexpérience en matière de gestion de l’Etat, des maux qui sont désormais l’apanage exclusif de son gouvernement de putschistes qui feint de diriger la Guinée tout en l’entraînant dans le gouffre d’une des plus graves régressions politique et sociale de son histoire.

Cette sortie ratée du Premier ministre Goumou illustre parfaitement l’échec de la gouvernance de ceux qui disaient avoir pris le pouvoir pour tuer l’ethnie, faire de la justice la boussole, lutter contre l’instrumentalisation de la politique et dépersonnaliser le pouvoir.

Quelques éléments à titre indicatif pour contredire les propos d’un Premier ministre sans vision et au poids politique plume.

Primo, les contrevérités assénées par le PM sur le maintien d’ordre en particulier et les droits et libertés en général.

S’il faut rappeler que des forces de l’ordre ont été blessées dans le cadre du maintien d’ordre, cela reste cependant marginal.

Alors qu’à ce jour, nous dénombrons 33 de nos compatriotes froidement assassinés par des agents des forces de l’ordre, dans l’impunité la plus criarde.

Il existe encore des blessés graves et la plupart par balles. Sans parler des arrestations et des détentions injustes, illégales et arbitraires.

Des domiciles d’acteurs politiques et sociaux sont confisqués ou spoliés, d’autres sont détruits tout simplement alors que les dossiers sont encore pendants en justice.
Il en est de même pour les pauvres citoyens qui, au nom d’une prétendue récupération des domaines de l’État, se sont vus déposséder de leurs domiciles et certains mêmes obligés de dormir à la belle étoile avec femmes et enfants.

Alors qu’au même moment la junte, des cadres du gouvernement, de l’administration publique et leurs proches continuent de s’enrichir ostensiblement à ciel ouvert.

Monsieur le Premier ministre, l’interdiction absolue et générale des manifestations est illégale et vous le savez très bien.
Elle intervient en violation de tous les engagements nationaux et internationaux contractés par la Guinée il y a plusieurs décennies.

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C’est aussi un gros mensonge que de dire que des manifestants violent et détruisent les biens publics et privés alors que vous refusez de diligenter toute enquête sur les assassinats de manifestants pacifiques.

La justice que vous instrumentalisez à outrance n’est prompte à se mettre en branle que lorsqu’il est question de museler toute voix discordante. En cela, les exemples sont légion.

Secundo, le Président Cellou Dalein Diallo, dont vous vous acharnez à salir la réputation parce qu’il constitue la seule menace sérieuse à votre entreprise de confiscation du pouvoir, est un homme d’État et un patriote dont le parcours fort enviable dans l’administration et dans la politique constitue un exemple de courage et de résilience rarement égalé dans notre pays.

Il ne fuira jamais la justice de son pays. Il est victime d’une situation d’injustice avec la complicité d’une institution judiciaire totalement aux ordres de l’exécutif.
Sinon, comment expliquer le harcèlement continu de la justice guinéenne dans un prétendu dossier Air Guinée dans lequel acheteur et vendeur l’exemptent pourtant de toute responsabilité sur la foi de preuves légales existantes.

Pour son retour, scrutez dès à présent le ciel.

C’est acté et son parti travaille actuellement pour réunir les conditions d’un accueil on ne peut plus historique, digne de ce digne fils du pays dont l’ambition première est d’unir et de servir les Guinéens.

Le troisième et dernier élément qui retient l’attention , c’est votre incapacité à mobiliser les 600 millions de dollars de rançon exigée à la communauté internationale pour le retour à l’ordre constitutionnel.

En votre qualité de Panafricanistes , de Nationalistes et de souverainistes qui n’avez d’ordres à recevoir de personne, il est fort étonnant que vous tendiez la main à l’étranger pour exécuter les actions nécessaires au retour à l’ordre constitutionnel.
Un peu de cohérence diantre !

La CEDEAO demande un dialogue inclusif, vous avez choisi de discuter avec vos mouvements de soutien qui eux-mêmes finissent par réaliser qu’ils ne sont que de simples faire-valoir, de politiser et de militarisariser à outrance notre administration publique, de prendre la responsabilité de faire nommer des chefs de quartiers et de secteurs en violation de toutes les dispositions légales, de tuer en toute impunité, de dilapider les deniers publics .

Ne soyez donc pas surpris des réticences de la communauté internationale à prendre part à la parodie que vous vous préparez à organiser.

Les organisations régionales, continentales, supranationales ainsi que les partenaires techniques et financiers savent que le bateau tangue dangereusement et qu’un naufrage imminent n’est pas à exclure.

À moins , pour les tenanciers de la boussole déboussolée que vous êtes, de revenir aux fondamentaux d’une transition consensuelle débouchant sur des élections transparentes et inclusives permettant de doter notre pays d’institutions légitimes à même d’engager le véritable chantier de la refondation.

C’est à cette condition et uniquement à cette condition que le pays connaîtra la paix durable.

SOULEYMANE SOUZA KONATE, CONSEILLER CHARGÉ DE COMMUNICATION DE CELLOU DALEIN DIALLO ET MEMBRE DU CONSEIL POLITIQUE DE L’UFDG.