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Reporter, témoin des faits

Lettre d’Algérie: Bouteflika s’est éteint, le système reste !

Par Chahreddine Berriah

Le président déchu en 2019, Abdelaziz Bouteflika, est décédé à l’âge de 84 ans, jeudi dernier dans la résidence étatique de Zeralda sur la côte algéroise, après plus de deux années dans un état délétère.

Il a été enterré dans le carré des martyrs au cimetière d’El Alia, 24h plus tard à minima, avec un deuil de trois jours qui se résume à la mise en berne du drapeau. Pas trop cher payé pour un président qui voulait mourir en héros. En fait, c’est une fin sans gloire pour un chef d’Etat produit d’un régime de mafieux qu’il a nourri et qui l’a nourri  pendant vingt ans de règne sans partage.

L’actuel chef d’Etat que Bouteflika avait mis à tous les postes (ministre de l’habitat, chef de gouvernement, premier ministre) a assisté aux funérailles. Sans trop de tapage médiatique.

Ainsi est parti l’homme qui disait « je suis l’Algérie » Un seul frère l’a accompagné à sa dernière demeure. Le cadet, Saîd,  dont on disait qu’il signait à la place du président, est en prison condamné à 15 ans de prison pour plusieurs délits avec d’anciens ministres, tous poursuivis pour les mêmes motifs.

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Le régime a tout fait pour ne garder de Bouteflika que prédation, détournements, corruption, injustice… la liste est longue.

L’histoire taira les réalisations, comme l’autoroute, le nouvel aéroport, le métro d’Alger, la numérisation de documents officiels etc…

Ce que semble ignorer le nouveau patron du palais d’El Mouradia, c’est que ce régime enterrera de la même manière ses enfants, c’est-à-dire avec humiliation, mépris et ingratitude… jusqu’à son éradication.

C.B