Par Chahredine Berriah
L’Algérie a pris le pli de sortir de l’ordinaire, même au détriment de son peuple.
Si un peu partout dans le monde, le Covid-19 reprend du poil de la bête, quoique avec une faible virulence, dit-on, le dirigeants de notre pays annoncent presque avec tambour des chiffres qui suscitent l’interrogation : 364 cas déclarés aujourd’hui.
Comment est-ce possible, en ce sens que les tests n’existent pas, les citoyens sa pavanent sans bavette et ne respectent ni distanciation sociale, ni gestes barrières, les fêtes, donc les rassemblements, battent leur plein, tout est ouvert, (cafés, restaurants, marchés, transports urbains, espaces de loisirs…) sauf les aéroports…
Le régime a cette magie de mentir ouvertement à 44 millions d’âmes qui, peut-être, ont fini par s’y adapter. Une population qui a grandi dans le mensonge, depuis l’indépendance du pays en 1962.
Le mensonge, la tricherie, les règlements de compte… et l’arrogance de dirigeants vivant ici, mais rêvant Outre-Mer, puisque la majorité d’entre eux ont des biens et des papiers (certificat de résidence, nationalité étrangère) chez l’ancien colonisateur.
Inconscient et peu intéressé par les événements qui se succèdent après la chute, par la rue, de Bouteflika, toujours pris en charge médicalement dans une résidence d’Etat près d’Alger par l’argent du contribuable, le peuple a été manipulé malgré lui par une stratégie de communication d’un pouvoir ayant juré de mourir dans ses abus en emportant avec lui la nation, si toutefois ce mot a conservé tout son sens.
Tous les jours, on se réveille avec l’incarcération d’un général, on déjeune avec de nouvelles révélations sur les pontes d’une Algérie vieillissante, malgré sa jeunesse, on dîne avec de fausses promesses d’un président qui ne se rend pas compte qu’il est chef d’Etat et on s’endort avec la menace d’être arrêté au milieu de la nuit pour un post sur facebook.
Tebboune dit que les forces du mal ne veulent pas d’une Algérie nouvelle et ignore ou feint de l’ignorer qu’on ne peut faire du neuf avec du vieux, lui le vieux, élu par les militaires, malgré les urnes et les isoloirs de façade…
S’il n’y a plus d’eau dans les robinets, plus de liquidités dans les bureaux de poste, pas d’Internet ou au débit au pas de la tortue… c’est la faute « aux ennemis de l’Algérie ».
Tebboune feint de reconnaître que s’il y a guerre qui menace le pays, c’est celle des clans au sein même du pouvoir dont il fait partie.
En attendant, l’Algérien qui n’a pas encore été infiltré, continue du broyer du noir avec l’infime espoir de mourir de mort naturelle dans un pays sans Tebboune et se semblables…
C.B