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Reporter, témoin des faits

Lettre d’Algérie : Les dirigeants coincés par le parlement européen !

Par Chahredine Berriah

Branle bas de combat au sein du régime algérien, après l’adoption à une majorité écrasante (669 voix pour, 2 contre, 22 abstentions), par le parlement européen, jeudi dernier, d’une résolution dans laquelle il a demandé aux autorités algériennes de “libérer tous les détenus d’opinion en Algérie”. Un parlement qui “déplore détérioration de la situation des droits de l’homme en Algérie, en particulier le cas du journaliste Khaled Drareni ».

Il condamne fermement en outre, “l’escalade des arrestations et détentions illégales et arbitraires et du harcèlement juridique dont sont victimes les journalistes, les défenseurs des droits de l’homme, les syndicalistes, les avocats, les membres de la société civile et les militants pacifiques en Algérie, qui ferme toute possibilité de dialogue politique sur la révision constitutionnelle non démocratique et entrave l’exercice des libertés d’expression, de réunion et d’association ».

Et comme de coutume, le régime algérien, sans chef d’Etat, n’est pas resté de marbre. Il a réagi par le biais du ministère des affaires étrangères, samedi dernier, en ces termes  « Le parlement Européen a cru devoir adopter, selon une procédure dite ‘d’urgence’ pour le moins douteuse, une nouvelle résolution sur la situation en Algérie dont le contenu outrancier se résume à un chapelet d’injures et d’avanies à l’endroit du peuple algérien, de ses institutions et de l’Etat algérien ». Et de condamner avec force cette résolution qui ne peut avoir pour conséquence que de porter atteinte aux relations de l’Algérie avec ses partenaires européens, à un moment où tout plaide pour l’approfondissement du dialogue et de la coopération dans un cadre de sérénité et de responsabilité »

Une réaction qui n’a fait qu’enfoncer dans ses mensonges et ses contradictions un Pouvoir aux abois. Puisque tous les griefs retenus contre nos dirigeants sont vrais et avérés. Pourquoi, alors, nos dirigeants s’obstinent-ils, toute honte bue, à vouloir cacher le soleil avec un tamis ?

Se taire aurait été une sortie moins malhonnête pour un gouvernement qui continue à gérer un grand pays par l’improvisation, l’injustice et la loi du bâton.

En attendant, l’Algérien vous demande dans quel état de santé se trouve le chef de l’Etat, hospitalisé plus d’un mois en Allemagne.

Passés quarante cinq jour d’absence, il est, selon la Constitution, automatiquement destitué. Et les quarante cinq jours, c’est aujourd’hui lundi. On verra ce que décidera le Conseil constitutionnel avant minuit.

C.B