Par Chahredine Berriah
Hier dimanche, notre président Abdelmadjid Tebboune nous a transmis un message de son lit d’hôpital de Cologne, en Allemagne. Un message écrit, relayé par la présidence, où il nous adresse ses «sincères remerciements » pour notre souci de son état de santé et notre « grand rassemblement autour de lui » et nous informe que son « état s’améliore… »
Un message dont on n’est pas sûr qu’il est l’auteur : s’il se portait bien, il aurait pu et du nous envoyer une vidéo pour nous assurer qu’il parle, au moins et qu’il ne souffre d’aucun souci de mobilité.
Nous sommes devenus incrédules depuis le scénario de Abdelaziz Bouteflika qui, moribond, nous « envoyait » régulièrement des messages de remerciements et nous promettait un retour rapide au pays…
Un feuilleton de mensonges à plusieurs épisodes fastidieux qui avait duré plus de sept ans.
Le message dont on n’est toujours pas sûr qu’il est de Tebboune parle de rassemblement autour de lui. C’est à croire que nos dirigeants prennent le peuple pour des idiots. Un peuple qui n’a jamais été autour d’un chef d’Etat désigné par les militaires, ni autour d’une Constitution, celle du chef de l’Etat, qui n’a pas dépassé le taux de participation de 23%, dimanche dernier.
De qui se moque-t-on ? Qui écrit ces messages ?
Le pouvoir algérien est un mauvais élève. Malgré ses bêtises à répétitions, ses échecs, son rejet par le mouvement contestataire du 22 février et une majorité muette du peuple, il s’obstine à vouloir se maintenir par le mensonge, les coups bas, le mépris et la répression. Mais, jusqu’à quand ?
Ce qui nous inquiète, maintenant –parce que avec ce régime, on est inquiets toutes les minutes, c’est qui félicitera le 46è président des Etats unis d’Amérique ?
Bien entendu, cette interrogation est à mettre sur le ton de l’humour, mais l’absence du chef de l’Etat du plus grand pays d’Afrique inquiète vraiment et suscite des interrogations.
On a viré un président impotent, on nous a imposé un autre convalescent, ce n’est donc pas étonnant que notre pays soit continuellement condamné à être malade et nous d’éternels patients traités au placebo…
C.B