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Reporter, témoin des faits

Lettre d’Algérie: Transition énergétique, la grosse perte!

La superficie de l’Algérie est la plus grande d’Afrique, avec 2 381 741 km2  dont le Sahara (le désert) représente à lui seul 84 % du territoire.
Par Chahreddine Berriah

Desertec, le méga-projet de production électrique par l’énergie solaire (15.000 mégawatts d’électricité; à l’horizon 2030)  dans  le vaste sud du pays que l’Allemagne devait réaliser pour des raisons géostratégiques, et qui consistait, entre autres, à fournir à l’Europe pas moins de 17% de ses besoins, est tombé à l’eau en raison “d’une pression exercée par la France notamment sur le gouvernement Algérien”, selon les révélations de l’expert Nordine Grim.

“Certains pays d’Europe tel que la France, l’Espagne et l’Italie se sont interposés face à cet immense investissement énergétique que l’Allemagne avait décidé de réaliser sans eux; sous prétexte que les câbles de transport d’énergie devaient inévitablement passer par leurs territoires…” précise la même source.

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Qu’importe, étant passés à côté de cet inestimable trésor, les dirigeants algériens, imprévisibles, se sont tournés vers un autre  méga-projet de “réalisation de centrales solaires photovoltaïques pour la production de 4.000 MW d’électricité, sur la période 2020-2024,d’un investissement allant jusqu’à 3,6 milliards de dollars”, comme  présenté au mois de mai dernier par le ministre de l’Energie Mohamed Arkab, lors d’une réunion du gouvernement. Un projet, précise-t-on qui devrait créer “56.000 postes d’emplois pendant la phase de construction et 2.000 autres durant l’étape d’exploitation”.

Les centrales solaires photovoltaïques, réalisées dans le cadre de ce projet, seront réparties sur une dizaine de wilayas et mobiliseront une surface totale de 6400 hectares environs.

Dans les faits: au vu de la baisse du prix du pétrole (l’Algérie étant dépendante de l’exportation de ses hydrocarbures) , de l’instabilité politique (remaniement régulier du gouvernement, des besoins urgentes de la population algérienne (manque de liquidités dans les bureaux de poste, le manque d’eau, l’électrification, les routes, la santé…) l’Algérie a-t-elle les moyens de sa politique ?

C.B