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L’Universitaire M. Touré : “L’espoir s’est transformé en désespoir, la confiance s’est terminée par la déception,…”

REGARD D’UN UNIVERSITAIRE. Mohamed Touré répond aux Questions de Farafinainfo.com portant sur les faits marquants de l’actualité [politique] de la Semaine écoulée en Afrique et dans le monde notamment la médiation proposée par le Président turc Erdogan; le Général – Président Doumbouya réaffirme sa volonté de lutter contre la corruption. Et l’annonce importante de la mise en circulation du passeport de l’AES (Alliance des États du Sahel). [Actu de la Semaine en 3 Questions]

 

Mohamed Touré, l’Universitaire

 

 Les Africains ne voient – ils pas le retard de l’Afrique qui ne compte que sur ses fils et filles ?”

 

1) – La Turquie se propose en médiatrice entre le Rwanda et la RD Congo. Quel commentaire pouvez-vous faire de la proposition du Président turc Recep Tayyip Erdogan ?

 

 

Parlant de cette question, il faut comprendre que c’est une honte pour l’Afrique et pour les Africains si ce sont les autres nations : les européens, américains ou asiatiques qui doivent trouver les solutions pérennes aux problèmes des Africains qui ne sont jamais invités aux différends entre ces nations étrangères, c’est vraiment idiot. Mais, pourquoi les Africains ont étudié ? Si on doit étudier pour comprendre les autres, les aider, les aimer, accepter la différence, se battre pour le bonheur des autres et pour l’honneur de soi. Les Africains ne voient – ils pas le retard de l’Afrique qui ne compte que sur ses fils et filles ? Quel avenir auquel nous devons rêver dans cette panique, confusion et traîtrise des intellectuels ? Il faut savoir que la guerre n’arrange rien et personne. Jamais rien n’a été construit dans la guerre, la confusion et l’affirmation de soi. Personne n’a raison dans la guerre, tout le monde est perdant et a tord. Pour moi, les Africains ont déjà compris qu’ils sont des frères indissociables et il faut se donner la main comme la Chine pour développer leurs peuples qui ont mis la confiance en eux, que de les détruire. L’espoir s’est transformé en désespoir, la confiance s’est terminée par la déception, le regret et l’échec. Je crois bien que le Président truc ne peut rien faire de perrin si ces deux pays ne reviennent pas à leur histoire qui les met dans le même destin de couleur. La paix ne se négocie pas, elle est la culture de la conscience.

 

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En tout cas, l’histoire est en train de le regarder dans son combat pour mieux se prononcer pour lui ou contre lui.”

 

 

2)– Ousmane Gaoual Diallo, Ministre des Transports & Porte-parole du Gouvernement de la Transition Guinéenne, a rapporté : “Concernant la lutte contre la corruption, le Président de la République a précisé que celle-ci ne viserait personne en particulier. Elle consiste à assainir les finances publiques, à garantir la transparence et instaurer une culture de reddition des comptes dans l’administration publique”. Qu’en pensez-vous ?

 

Je pense que ce dire rapporté du Président de la République par Monsieur le Ministre Gaoual, est salutaire mais, cette lutte doit être intégrale à tous les services de la République. Lorsqu’on voudrait bien diriger et gérer, l’amitié et la parenté doivent être mises de côté et ne regarder que la vérité, rien que la vérité dans sa forme et son fond. Les premiers ennemis d’un pouvoir quel conque, ce sont les parents et les relations dont l’amour rend faibles Les lois. Alors que les lois sont faites pour être appliquées et non pour être bafouées. Donc, Monsieur le Président doit élargir cette activité à tous les services ainsi qu’à tous les corps et sans exception s’il voudrait en sortir heureux et honoré. Il doit comprendre que l’injustice est l’ennemie du pouvoir et du bonheur. En tout cas, l’histoire est en train de le regarder dans son combat pour mieux se prononcer pour lui ou contre lui.

“Tout bonheur est subordonné au respect de ce qui est dit et tout malheur vient de l’irrespect des accords.”

 

3)– Le Mali, le Niger et le Burkina Faso- regroupés sous l’Alliance des États du Sahel (AES)- mettront en circulation leur passeport commun le 29 janvier 2025, date de leur sortie de la CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest). La décision du retrait de la CEDEAO est-elle bonne ou mauvaise ?

 

Pour cette dernière question, il faut dire que cette décision est normale dans la mesure où, toutes les confusions et tout l’irrespect dans la gestion du pouvoir en Afrique, émanent de cette fameuse organisation, la CEDEAO. Je crois bien et comme tous les intellectuels, que les lois sont faites pour assurer le bon fonctionnement des sociétés, montrer les limites du plus fort, protéger les plus faibles et sanctionner ceux qui agressent ces lois. La CEDEAO a, en son sein les règles et les principes contre tous ceux qui violeraient ce qui est compromis et écrit telle que la limitation du nombre de mandats à deux (2) ans non renouvelables qui n’est jamais respectée de l’organisation en question. Alors, comment peut-on être dans la confiance de rester dans une organisation dans laquelle le plus fort a toujours raison ? Tous les problèmes des Africains sont liés aux problèmes des mandats, du manque de respect aux paroles données, manque de respect aux engagements. Donc, je suis pour ces pays si c’est ce qui peut leur permettre de solutionner leurs problèmes et être dans la paix durable. Tout bonheur est subordonné au respect de ce qui est dit et tout malheur vient de l’irrespect des accords. Merci M. Camara pour ces questions et heureuse vie à vous !

 

Rédaction de Farafinainfo.com

 

Farafinainfo à l’honneur : Le journaliste Chahreddine Berriah, lauréat