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Reporter, témoin des faits

Mamadou Yansané : «Sidya Touré sera président de la République de Guinée»

Il est en train de gravir les échelons des différentes instances de l’UFR (Union des Forces Républicaines). Il est l’un des communicants de ce parti, qui porte mieux la parole de son leader politique plutôt du «maître» Sidya Touré comme il aime l’appeler. Il, c’est bien sûr Mamadou Yansané qui croit dur comme fer au destin présidentiel du président de l’UFR.  Et il le dit sans ambages dans cet entretien tout en répondant aux questions brûlantes de l’heure.

Qui est Mamadou Yansané ?

Je suis Dr Yansané Mamadou né le 19 avril 1986 à Forécariah, médecin,marié et je réside à Bonfi dans la commune de Matam . Je suis militant de l’UFR depuis 2004 au sein duquel j’ai franchi plusieurs étapes du comité de base, section, fédération et aujourd’hui membre du Conseil national de la jeunesse républicaine et membre de la Cellule de communication du parti.

Quel regard portez- vous sur l’actualité sociopolitique de la Guinée ?

Mon regard sur l’actualité sociopolitique est triste et inquiétant. La gouvernance se caractérise par l’incompétence, la corruption et les détournements. Le tissu social déchiré et débat politique prend de plus en plus une allure communautaire. L’éducation des enfants bafouée, l’insécurité totale et la justice sous ordre. Les pouvoirs législatifs et judiciaires ainsi que toutes les institutions républicaines sont inféodés au pouvoir exécutif. L’intention du président Alpha Condé à changer la constitution pour se maintenir au pouvoir au-delà de son second et dernier mandat crée une tension qui risque de menacer la paix et la quiétude sociale dans le pays. Bref le pays va mal et à tous les niveaux.

Quel l’avenir politique pour Sidya Touré après l’élection présidentielle de 2020 s’il y’a une élection présidentielle ?

S’il y’a élection, je confirme que Sidya Touré sera président de la République de Guinée. L’unique solution et la seule alternative crédible reste son excellence président sidya,  le sauveur.

Nous imaginons votre joie de saluer la décision du président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara de ne pas briguer un 3ème mandat en Côte d’ivoire ?

La décision courageuse du président Ouattara est salutaire et donne un bel exemple à ses pairs de la sous région

Mais avez-vous compris le passage de cette déclaration là où il a clairement dit qu’il lassera le pouvoir à une nouvelle génération. Et si le Pr. Alpha Condé en faisait autant en République de Guinée votre mentor plutôt le «maître» comme vous aimez l’appeler ne serait-il pas exclu de la course présidentielle ?

«Nouvelle génération» dépend de l’angle d’appréciation et à mon avis, c’est une boutade, car c’est au peuple de choisir son nouveau président par les urnes.

Est-ce normal que la scène politique soit envahie par les acteurs de la société civile ?

Il faut dissocier le combat politique à la lutte citoyenne, car à mon avis aucun acteur de la société civile n’a exprimé son intention de se présenter aux élections et aucune candidature indépendante n’est autorisée dans la constitution à part les élections communales et communautaires.

Quel avenir pour le FNDC (Front National pour la Défense de la Constitution) dans quelques mois ?

Le FNDC n’est pas un parti politique c’est un mouvement social, qui a pour but de défendre la constitution par tous les moyens légaux. Pour terminer je vous remercie pour l’opportunité et la confiance placée à ma modeste personne. J’invite le peuple de Guinée à une prise de conscience collective pour s’opposer à toute modification de la constitution et au fichier électoral corrompu. Aux prochaines élections votons pour la compétence, pas pour son ethnie ou sa communauté. Que Dieu sauve la Guinée et les Guinéens. Je vous remercie !

 Entretien réalisé par Camara Mamady