AMI – Des membres du gouvernement ont commenté mercredi après-midi, les résultats du conseil des ministres.
Il s’agit des ministres de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, M. Moktar Ould Dahi, des Affaires économiques et de la Promotion des Secteurs productifs, M. Kane Ousmane Mamoudou et de la ministre de l’Environnement et du Développement durable, Mme Mariem Bekaye.
Dans son mot introductif, le porte-parole du gouvernement a indiqué que le conseil a examiné et adopté plusieurs projets de lois, de décrets et des communications dont un projet de décret relatif à l’organisation du secteur de la presse en ligne. A cela, s’ajoutent deux communications : la première concerne le prochain recensement général de la population et de l’habitat et la seconde est relative à la campagne nationale de protection des pâturages contre les feux de brousse.
Pour sa part, le ministre des Affaires économiques, a présenté les grandes lignes de sa communication sur le recensement général de la population et de l’habitat qui sera fait en 2023. Après un rappel historique des dernières opérations similaires efféctuées en Mauritanie(1977, 1988, 2000 et 2013), le ministre a indiqué que les Nations Unies recommandent de procéder au recensement tous les dix ans et que la Mauritanie a respecté ces délais.
Le ministre a souligné qu’il s’agit d’un exercice important, pour la vie du pays, pour sa gestion et pour l’évaluation de son action publique. Il a précisé qué que c’est l’Agence nationale des Statistiques et de l’Analyse démographique et économique (ANSADE) qui pilotera le processus qui se déroulera en 3 phases : unephase préparatoire, qui a déjà commencé et qui durera toute l’année 2022,une deuxième relative au recensement proprement dit qui débutera en 2023 et une troisième qui sera consacrée à l’analyse, à la restitution et à la publication des résultats. Elle interviendra en 2023.
Le ministre a tenu à rappeler que l’opération concerne tous les citoyens qui doivent coopérer pour en assurer le succès.
De son côté, la ministre de l’Environnement durable a commenté sa communication relative à la campagne nationale de protection des pâturages contre les feux de brousse et a fait le bilan de l’année écoulée en précisant que 300.000 hectares de pâturages ont été détruits dans sept wilayas agro-sylvo-pastorales du pays. Elle a ajouté que 80% de ces feux, sont localisés à Bassikounou au Hodh Chargui.
« La prochaine campagne va consacrer une grande partie de son intervention à la wilaya du Hodh Chargui chisie sur la base des analyses faites à partir de la cartographie réalisée par le département. La campagne se déroulera en deux phases, avec une enveloppe globale de 70 millions d’ouguiyas », a souligné Mme Bekaye.
La ministre a précisé que la plupart des feux de brousse résultent de facteurs humains. La seconde étape de cette campagne consiste à mettre en place des kilomètres de pare-feu. La maîtrise d’ouvrage a été déléguée à la Société nationale d’Aménagements et des Travaux (SNATT).
La ministre a rappelé que sur 12 450 kilomètres de pare-feu prévus, seuls8200 km ont été aménagés.
Interrogée sur l’interdiction de l’usage du sachet en plastique, la ministre a déclaré qu’un processus est en cours pour réviser la réglementation, car des insuffisances ont été constatées.
A propos des produits chimiques par les industriels, la ministre a déclaré que son département œuvre, avec le ministère des Mines, pour trouver les voies et moyens d’en contrôler l’importation et l’usage.
Elle a rappelé en outre, que toutes les entreprises établies en Mauritanie, dans le secteur minier, sont tenues de respecter les conclusions de l’étude d’impact environnemental qui est un préalable avant l’octroi de licence.
Réagissant sur une question relative aux dégâts causés par la société Eiffage, en termes de dégradation de l’environnement, dans le cadre de ses activités en Mauritanie, la ministre a indiqué qu’en plus de la réalisation de l’étude d’impact environnemental, le groupe Eiffage a versé une garantie avant l’octroi de licence.
Pour sa part, le porte-parole du gouvernement a exposé les tenants et aboutissants du projet de décret portant réglementation de la presse en ligne. Il a indiqué que le texte vient combler un vide juridique.
Il , également souligné que le texte adopté en conseil des ministres a été précédé par des ateliers de concertation avec les acteurs des médias et des rencontres avec les syndicats des journalistes.
Selon le ministre, le texte définit la presse en ligne (les blogs et pages sur les réseaux sociaux n’en font pas partie). Il a insisté sur le fait qu’il n’est pas question de contraindre les journalistes mais de réglementer leur activité et qu’il y a un minimum requis : la presse en ligne doit être déclarée auprès du procureur de la République, immatriculée au niveau du ministère chargé de la communication et elle doit employer des journalistes professionnels.
AMI – Agence Mauritanienne d’Information