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Mauritanie : Ziza, un artiste-musicien qui trace sa voie et porte la voix des sans voix

Il y a exactement 61 ans, la Mauritanie accédait à l’indépendance – Il a toujours cru aux valeurs du travail. Il aime travailler dur et continue de travailler comme un forcené encore et toujours nonobstant quelques succès glanés et des trophées remportés. Il aime le travail bien fait et fait du très bon travail musicalement parlant. Il, c’est bien sûr Ziza Youssouf, artiste-musicien mauritanien.

Une étoile dans le ciel mauritanien

Audacieux, ambitieux et sérieux, Ziza Youssouf, de son vrai nom Abdoul Aziz Gueye – qui est en plus un travailleur acharné – avait sa voie toute tracée vers le sommet plutôt le succès. Il se présente au concours Assalamalekoum Découverte 2011, impressionne le public mélomane de Nouakchott et les membres du jury, remporte le titre et fait la Une de la presse nationale et internationale singulièrement RFI. La preuve entre les lignes de l’article de Laura Martel, Correspondante de RFI dans la rubrique Portrait africain intitulé: «Ziza, chanteur engagé et danseur» «Il est le premier lauréat du prix ‘’Assalamalekoum Découverte’’, un concours de chant organisé par le rappeur Monza, directeur du festival hip hop Assalamalekoum. Choisi par un jury de professionnels parmi 80 candidats, Ziza, chanteur engagé et danseur bondissant, espère porter sa musique au-delà des frontières», rapporte prophétiquement Laura Martel. Et dix (10) ans après ce sacre en terre islamique de Mauritanie, la musique de Ziza a incontestablement franchi bien des frontières, au-delà de toute espérance, car le jeune artiste-musicien mauritanien compétit désormais en Europe avec celles et ceux qui prétendent décrocher des grands concours. Ziza Youssouf, qui n’était pas du tout surpris de son sacre, savait d’ores et déjà où il voulait aller «après un mois de concours, 80 candidats, un jury de 7 professionnels au terme d’une soirée enflammée entre 4 finalistes de talent et seul gagnant.» «Je suis très content et ça fait très longtemps, ça fait des années que je bosse. J’ai été patient et persévérant pour ce jour (du sacre) arrive. Et je ne vais m’arrêter pas là. Je ne bosse pas seulement pour la Mauritanie, je bosse pour l’Afrique, je bosse pour le monde…», avait-il affirmé son ambition au micro de la Correspondante de RFI pour savourer son tout premier trophée remporté.

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«Ziza vient de loin, il est le prototype même de celui qui est parti de zéro pour devenir héros.  Je l’ai connu dans les années 2010 au Centre culturel français (Ccf) devenu Institut français de Mauritanie (Ifm). À cette époque, il jouait très souvent avec le groupe Walfadjiri. Il donnait déjà l’impression d’aimer profondément ce qu’il faisait : il n’y avait qu’à voir l’énergie qu’il dégageait sur scène pour s’en rendre compte», témoigne le journaliste culturel Ali Mhaimid de Radio Mauritanie avant de relever le souci des détails de son compatriote artiste-musicien mauritanien: «Ce qui m’a impressionné plus, Ziza a le souci des détails et demandait l’avis des spectateurs y compris nous autres journalistes sur sa prestation après chaque concert. Cela démontrait son souci de s’améliorer (constamment) ! Ziza est aujourd’hui l’exemple de la persévérance dans le travail. Je pense fort bien que son succès actuel n’est que le début d’une carrière (longue) et riche, (Inch’Allah) parce qu’il est grand bosseur. Il donne du fil à retordre aux DJ sur le podium, car il ne cesse de bouger en dansant. Et la sécurité a vraiment du mal à contenir le public et ses fans, qui veulent monter sur le podium pour communier avec leur artiste-chanteur». «Le chanteur Ziza a enflammé samedi soir le parvis de l’Institut Français de Mauritanie (Ifm), un concert qui a rassemblé plusieurs spectateurs venus écouter un avant-goût de son second album intitulé ‘’It’s time for revolution’’ dont la sortie serait prévue avril et juin prochain», a écrit le journaliste Babacar Baye Ndiaye de Cridem dans l’un de ses articles, il y a quelques années. Et ce confrère de mettre en exergue le militantisme de l’artiste «Il n’y a pas pire que voler l’argent du peuple. L’argent du contribuable mauritanien est volé chaque jour. Nous avons toujours des dirigeants qui volent tout le temps notre argent. Et pourtant cet argent n’est pas pour eux. Un gouvernement qui vend les écoles. Un Etat qui ment à son peuple. Un gouvernement qui vend l’Ecole de Police. Un Etat qui n’est pas juste envers ses citoyens. Qu’est-ce que vous y pensez ?» Et depuis quelques années déjà, l’artiste-mauritanien trace sa voie en Belgique tout en portant très haut la voix musicale et militante de ses compatriotes mauritaniens, et celle de sa Mauritanie natale. Il a récemment pris part au concours G3A de l’artiste émergent de l’année organisé par les Golden Afro Artistic Awards. 

Portrait de Farafinainfo.com réalisé par Camara Mamady