Mon cri de cœur [en ce temps de transition en Guinée en faveur des fonctionnaires] (Par Ibrahima Kallo)
La junte militaire au pouvoir en Guinée veut du temps plein dans l’administration publique. Cela n’est pas mauvais, si on veut réellement changer les choses, mais au même moment le ministre du travail et de la fonction publique continue de chauffer derrière les fonctionnaires de contrôle sur contrôle; c’est même devenu mensuel avec ses corollaires de dépôts de toute sorte de dossiers et de présence physique obligatoire, sans oublier la récente augmentation des horaires de travail et de restrictions des jours fériés. Tout ça c’est bien pour plus de résultats au bénéfice des guinéens.
Cependant les conditions de travail restent inchangées, pas d’augmentation de salaire ni du travail au bureau pour les fonctionnaires, sauf entre les chefs seuls et très peu d’agents publics voient les traces des dossiers dans le circuit. Des conditions de travail qui font que les fonctionnaires tirent aujourd’hui le diable par la queue et d’ailleurs certains parmi eux ne voient plus le diable à forte raison le tirer par la queue. Et encore les mesures d’accompagnement adéquates aux retraités, dont les chiffres s’accroissent du jour au lendemain, sont quasi inexistantes.
Par ailleurs, tous les agents des forces de défense et de sécurité ont bénéficié d’une augmentation salariale et d’une amélioration des conditions de vie et de travail.
Donc, l’administration publique mérite mieux. Que l’année 2023 soit une année heureuse pour les fonctionnaires guinéens.
Ibrahima KALLO, citoyen
