FOOTBALL. Le Comité Exécutif de la Fédération Mauritanienne de Football (FFRIM) a récemment résilié à l’amiable le contrat de l’entraîneur national Amir Abdou, suite à l’élimination des Mourabitounes de la CAN (Coupe d’Afrique des Nations) 2025. En parallèle, Artiz Lopez Garai, entraîneur espagnol expérimenté et familier du football mauritanien, a été nommé sélectionneur de l’équipe des locaux. Ce choix stratégique repose sur sa connaissance du réservoir local et sa présence déjà active dans la Direction Technique Nationale.
Cependant, l’équipe nationale A reste sans entraîneur, alors qu’elle est en difficulté dans les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026. L’absence de relève, le manque d’intégration des jeunes talents et l’influence de certains dirigeants sur les choix des sélections sont autant de freins au développement d’une équipe compétitive. La priorité doit être de construire des équipes solides en misant sur les techniciens locaux, la détection des jeunes talents et une meilleure planification à long terme.
Pour réussir, il est essentiel de libérer les entraîneurs des pressions externes, d’investir dans les infrastructures locales et de promouvoir une stratégie réaliste alliant joueurs locaux et expatriés compétitifs. Le recours constant aux techniciens étrangers coûteux et déconnectés des réalités locales ne garantit pas de résultats durables.
La Mauritanie dispose d’un potentiel important, mais mal exploité. Pour redresser le football national, la FFRIM doit miser sur une vision à long terme, basée sur la confiance envers les techniciens locaux et la valorisation des talents nationaux. Le temps nécessaire pour cette reconstruction existe, mais une action immédiate et structurée s’impose. En mettant fin aux erreurs du passé et en misant sur la formation, la détection, et l’autonomie technique, les Mourabitounes pourront enfin retrouver un chemin vers la compétitivité et l’excellence.
Mohamed Feily
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