Un autre Dadis est en train de renaître au pays des hommes intègres loin du pouvoir et de son pays, la Guinée. Ce nouveau Dadis, qui endosse la posture d’un homme d’Etat, est complètement différent de Dadis Show
Le Capitaine Moussa Dadis Camara, l’ancien patron de la junte militaire CNDD (Conseil National pour la Démocratie et le Développement), qui s »est emparé du pouvoir en Guinée après la mort du Président Général Lansana Conté, était l’invité de l’émission GG de confrères de Radio Espace de ce lundi 18 mai 2020. Et c’est un homme assagi que les auditeurs ont découvert au bout de fil en répondant aux questions comme une portant sur son retour en République de Guinée. « Je suis croyant. Moi, je ne suis pas pressé. En tout sincérité, le jour où le destin, Dieu le voudra que je rentre, je ne pourrai même pas dire non je ne rentre pas (…) je suis très patient », a déclaré l’ancien bouillant animateur de Dadis Show.
« Si l’entourage du Premier Ministre, Dr Ibrahima Kassory Fofana affirmait qu’effectivement j’avais adopté cette attitude, c’est ce qui était le plus important (…) je pense qu’il n’y a plus débat », a répondu Capitaine Moussa Dadis Camara pour esquiver la question portant sur cette déclaration de son, ancien frère d’arme, Général Sékouba Konaté qui a tout récemment dit que : « Dadis voulait arrêter Ibrahima Kassory Fofana. » Moins belliqueux plus que jamais, l’ancien boss du CNDD a préféré révéler un très bon geste du Premier Ministre actuel de la Guinée en ces termes: « On parle d’un homme encore vivant, qui est la deuxième autorité de notre Nation. Je ne mêle pas dans cette affaire. C’est un homme que j’ai admiré. Je l’ai admiré au Palais des Nations. Pendant que je faisais dos au Chef de l’Etat, Général Lansana Conté. Il m’a dit mon Capitaine: « vous ne pouvez pas faire dos au Président ! Venez asseoir devant lui ». C’est depuis ce jour que j’ai eu du sentiment pour cet homme que je continue d’admirer. »
Parlant du défunt Général Nouhou Thiam, Dadis a révélé: « Nouhou Thiam était devant nous quand nous étions à l’université. On a été recrutés ensemble (dans l’armée) par les étudiants (…) Quand j’ai appris son décès, j’étais vraiment meurtri. Après tout, ce que l’homme peut faire sur terre, c’est le bien (…) Il ne sert à rien de se taper la poitrine même quand on a le pouvoir…. »
El Hadj Karamoko Touré