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Reporter, témoin des faits

Par pudeur, certaines personnes devraient accepter de se taire à défaut de dénoncer les dérives autoritaires en cours et contribuer à la manifestation de la vérité.

OPONION – Sénégal, au Mali et presque dans tous les pays voisins de la Guinée, les religieux, les intellectuels, le patronat et les syndicats prennent position pour le peuple et pour le respect des principes de la démocratie, des droits humains ainsi que de l’état de droit.

En Guinée, ceux-là, ou la plupart d’entre eux regardent ailleurs ou se recroquevillent quand nos dirigeants tuent en toute impunité, violent les lois, méprisent le peuple et confisquent les libertés.

Et comme par enchantement, dès que le peuple s’organise pour résister, ils se prennent pour des messies avec leurs clairons ici et là appelant à un cadre de dialogue téléguidé dont ils sont eux-mêmes ces émissaires marionnettes. Ces démagogues endoctrinés par l’appareil étatique et le pouvoir de la corruption nous chantent partout et nulle part les vertus et les avantages de la paix. Leurs actes et comportements si haïssables ne visent qu’à sauver cette minorité de gangsters au pouvoir qui continue de plomber la Guinée et de maintenir les populations dans la plus grande précarité comme jamais auparavant.

Comment peut-on parler de paix quand des vies humaines sont injustement fauchées, des innocents violentés et emprisonnés, des libertés et droits fondamentaux bafoués? On ne peut construire la paix sans une justice fiable, équitable et au service de la loi.

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Il faut oser prendre position dans une situation d’injustice et d’arbitraire devenues le quotidien d’un peuple désabusé. Qu’en soient remerciés nos évêques pour leur rectitude car il est évident qu’en Guinée nombre de nos leaders religieux ont toujours manqué à leur devoir en donnant d’une manière ou d’une autre, un quitus à la violence d’État. Et si la case Guinée venait à céder du fait de la violence d’État, de l’aliénation de la foi et de la soumission collective, nul ne sera épargné.

 

Souleymane Souza KONATÉ, Président de la Commission Communication de l’ANAD et Conseiller Chargé de Communication du Président de l’UFDG.

 

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