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Reporter, témoin des faits

Ramadan en Mauritanie: Une période de pénitence qui fait flamber les prix !

En ce mois béni du Ramadan, ce mois sacré de prière, de pitié et de communion spirituelle mais aussi et surtout un mois de flambée des prix des denrées  alimentaires. Les marchés étant des lieux de prédilection des femmes, surtout celles qui sont mariées et mères de famille. Notre reporter s’est rendue au Marché Socim pour se faire une idée plus précise des prix et rencontrer des clientes, des commerçants…

Reportage de Maimouna Lo

« Tout est cher maintenant sur le marché : le riz, le sucre, l’huile. Pire est que nous n’avons pas assez d’argent pour acheter tout ce que nous voudrions acheter. Les temps sont durs pour tout le monde du moins pour nous qui n’avons pas les gros moyens. Les pères et mère de famille savent que tout est cher maintenant. La vie est chère, » renseigne une femme en train de marchander les prix. Un commerçant détaillant, qui est visiblement très mal à l’aise en écoutant la déclaration de sa cliente, tente tant bien que mal de justifier la flambée des prix des denrées alimentaires en faisant porter le chapeau aux commerçants grossistes en ces termes: « Au marché, tout est cher, je pense que c’est à cause de la pandémie. Il y a suffisamment de marchandises stockées par les commerçants grossistes dans les magasins. Et ils préfèrent les sortir au compte-gouttes sur le marché pour les vendre plus chers. le paire de sac de pomme de terre et d’oignon coûté 1050MRU. C’est excessif 1050 MRU pour une paire sac de denrées alimentaires »

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« Si les commerçants pouvaient faire parler leur cœur … »

 Les grossistes justifient la montée des prix sur le marché par le manque de trafic. Comme en atteste le propos argumentaire de Mohamed: « La montée des prix était due au manque de trafic, mais depuis quelques jours nous avons réceptionné nos marchandises et tout est redevenu normal » Quant à Djabi, qui est grossiste de légume sec, il nous a laissé entendre que les prix sont abordables pour tout le monde. Un avis qui n’est pas du tout partagé par une vendeuse. Et cette dernière est allée de son commentaire en justifiant la flambée des prix de certaines denrées alimentaires par le fait que les camions ne viennent que quatre fois par semaine à Nouakchott. « Ce qui est insuffisant. S’il y avait assez de marchandises, les prix seraient à la portée de tout le monde, » a-t-elle martelé tout en affirmant que les pommes de terre sont introuvables, parce qu’elles venaient du Maroc. Et les frontières sont désormais fermées pour cause de crise sanitaire. « Il n’y a pas de prix standards, certains augmentent et d’autres diminuent. Il y a un seuil de tolérance quand même quand il y a un client. pour les clients. En cette période de ramadan, il y a beaucoup de marchandises, mais tout est cher. Si les commerçants pouvaient faire parler leur cœur en faisant une réduction de 50%  ils seraient récompensés au-delà. Mais Dieu est Grand » a laissé entendre une cliente âgée de 65ans. Comme pour dire qu’il y a beaucoup de denrées alimentaires au marché, mais pas pour toutes les bourses.

ML