Ce mardi 1er décembre 2020, les portes et fenêtres de toutes les écoles guinéennes seront grandement ouvertes pour recevoir les élèves, étudiants et le corps enseignant. Une ouverture des classes qui est visiblement devenue un casse-tête pour certains parents et une joie pour d’autres: enseignants et étudiants. Ces derniers, qui veulent finir les études. Autant parler d’une rentrée scolaire pas comme les autres.
Des parents soucieux
« Je prie Dieu qu’il n’ouvre pas les classes le 1er décembre, si les classes sont ouvertes, ma fille pourrait ne pas aller à l’école en cette fin d’année, parce que nous n’avons pas d’argent. Et, nos activités professionnelles tournent à ralenti depuis l’apparition de la pandémie de la Covid-19 en République de Guinée. Peut-être le 1er janvier 2021», se lamente Mabinty Soumah. Même son de lamentation chez Maciré Sylla, du côté de Kindia Colontin : «Mon fils va attendre fin décembre ou début janvier jusqu’à ce qu’on finisse de récolter notre champ de riz et faire sécher nos piments, parce que l’école est très loin d’ici. Très loin, tu vois ici, nous sommes dans Kindia profond, donc ce n’est pas du tout facile.»
La rentrée scolaire fait des heureux
Et contrairement à ces mères de famille qui se plaignent de la rentrée scolaire, d’autres personnes attendent impatiemment ce jour d’ouverture des classes. «Je suis très contente, car cette année, j’ai eu mon bac donc j’ai hâte de commencer les cours pour découvrir la vie de l’université», laisse entendre Binta Bangoura, la nouvelle bachelière. Quant à Fatime Bangoura, qui passe pour la troisième année licence, elle a aussi hâte de finir ses études et le dit ouvertement. «Les études sont très dures, je ne veux tarder sur les bancs, c’est pourquoi je suis très heureuse de l’ouverture des classes, même si je vais continuer à porter mes anciens habits, fringues, car la conjoncture est dure pour tout le monde», a-t-elle déclaré avec joie. Mohamed Sylla, maître à l’école primaire, est très content de se retrouver sa classe. «Je suis très content de la rentrée scolaire. C’est ça, notre métier et notre gagne pain. J’ai hâte de commencer à donner des cours. »
Odine Bitki