Farafinainfo.com
Reporter, témoin des faits

Reprise des manifs en Guinée, Cellou Dalein Diallo: « Nous sommes en train de nous …. »

Ce jeudi 12 août 2021, El Hadj Mamadou Cellou Dalein Diallo, Président de l’UFDG (Union des Forces Démocratiques de Guinée), était l’invité de l’émission «Mirador» de nos confrères de FIM FM pour passer en revue les dernières actualités guinéennes et internationales.

 «Bien sûr, peut-être, son propos dérange Alpha (Condé, Président de la République de Guinée) parce qu’il ne veut pas qu’on remette en cause son hold-up électoral», a dit et redit le président  de  la nouvelle alliance politique dénommée ANAD (Alliance Nationale pour l’Alternance et la Démocratie) pour rouspéter la nouvelle incarcération d’un cadre de sa formation politique en la personne de Abdoulaye Bah. «D’abord, cette inflation dont vous faites part, elle n’est pas vraie. Les paramètres macro-économiques ont été maintenus. C’est avec l’avènement des militaires au pouvoir qu »il y a eu quelques dérapages, ça fait plaisir aux gens d’Alpha de prendre comme référence l’année 2010. L’année de cette élection (présidentielle), l’année où il y a eu des défenses folles et incontrôlées. Mais lorsque vous remontez à 2006, 2007, 2008, les paramètres macroéconomiques étaient bons parce que malgré tout, il y avait un effort de contrôle : le souci d’avoir un programme avec le Fonds (Fonds Monétaire International, ndrll) et d’obtenir l’annulation de la dette, même si il y avait souvent des dérapages. On n’a pas atteint un taux d’inflation de 34%»,a laissé entendre cet ancien Premier Ministre du défunt Président Général Lansana Conté pour défendre bec et ongles la gestion économique antérieure du pays rappelant que la question du confrère portant sur le taux d’inflation.

«Aider nous à mettre le débat là où il doit être… »

Répondant une  dernière question portant sur sa menace de reprendre des manifestions, le leader de l’UFDG a souligné : «Là aussi, il faut nous aider à mettre le débat là où il doit être : la Constitution de la République octroie ce droit aux associations, partis politiques de manifester dans les rues et sur les places publiques. Alors, maintenant, c’est devenu une boucherie, le débat, c’est comment on va faire pour sécuriser les manifestations pour empêcher les agents des forces de défense et de sécurité de faire usage à leur arme à feu. Il faut qu’on prenne toutes les dispositions pour que la loi puisse être respectée. Il est hors de question qu’on renonce au droit de manifester. Avant de conclure: «Donc, nous sommes en train de nous organiser ! Depuis longtemps, on n’a pas manifesté. L’ANAD a été créée, il faut créer des antennes à l’intérieur du pays dans chaque préfecture pour pouvoir préparer cette manifestation afin qu’elle ait lieu sur l’ensemble du territoire national. Mais il n’y a pas de date pour le moment, on est en train de se préparer»

Hadja Fanta Touré