Farafinainfo.com – Actu Sociopolitiques Guinéennes – La traversée du fleuve Tinkisso – communément appelé «Bafing» à cause de sa couleur noirâtre – est un danger majeur pour les usagers, surtout durant cette présente saison pluvieuse, encore plus dangereuse pour ces derniers qui refusent catégoriquement le port d’un gilet de sauvetage à bord des pirogues.
Pendant la traversée dudit fleuve dans la pirogue, notre constat relève que le port du gilet de sauvetage reste négligé par les usagers. Comme en atteste le propos de Lancinè Doumbouya, conducteur de pirogue, qui facilite la traversée entre Niandakoura et Waran. «Nous constatons l’augmentation de la quantité de l’eau dans le fleuve depuis le début de l’hivernage, ce qui est d’ailleurs normal, parce qu’il pleut de plus en plus (sur la Guinée). Nonobstant cela, les usagers refusent de porter catégoriquement les gilets de sauvetage lors de la traversée du fleuve Bafing. Et pire, certains pensent naïvement qu’ils pourraient se défendre pour ainsi dire se sauver en cas de chavirement de la pirogue en cette période de crue.», s’est-il confié à notre reporter avant d’évoquer : «Mais pendant les mois d’août, septembre et octobre, ce sont les mêmes usagers qui demandent des gilets parce que la crue des eaux fait peur, donc le port d’un gilet de sauvetage devient obligatoire. Et le doyen des ‘’somonos’’(les pêcheurs) qui joue évidemment un grand rôle dans la sensibilisation au port du gilet de sauvetage.»
Alerte sur le danger des surcharges des pirogues
Et de rappeler de vives voix: «Les gilets viennent chaque année, mais nous n’avons rien vu pour le moment. Et pourtant, nous avons, d’ores et déjà, payé nos taxes de l’année en cours. Nous demandons auprès des autorités d’augmenter le nombre de notre gilet de sauvetage de cette année, parce que notre pirogue est grande et prend beaucoup de personnes pendant les mois d’août, septembre et octobre. Et le nombre de gilets serait insuffisant (en cette période). La surcharge des pirogues est malheureusement observable aussi dans plusieurs débarcadères dans la préfecture de Siguiri. Les piroguiers doivent éviter de surcharger leurs pirogues pour prévenir les naufrages …
Avec notre Correspondant à Siguiri, Mamadi Mata Kallé
Farafinainfo à l’honneur : Le journaliste Chahreddine Berriah, lauréat
